En Algérie, le général Hocine Benhadid a été interpellé, ce mercredi à Alger. Une semaine auparavant, il a donné une interview à une web-radio au cours de laquelle il critiquait les proches du Président Abdelaziz Bouteflika.
Critiquer ouvertement des membres du gouvernement en Algérie peut conduire à une interpellation. Le général Hocine Benhadid l’a appris à ses dépens puisqu’il a été interpellé, ce mercredi 30 septembre 2015, par la police après avoir donné, quelques jours auparavant, une interview à une radio au cours de laquelle il critiquait ouvertement les proches d’Abdelaziz Bouteflika ainsi que le chef d’état-major.
La voiture du général Hocine Benhadid a été arrêtée et immobilisée à Alger, ce mercredi, par plusieurs véhicules de police et de gendarmerie. Il a ensuite été emmené au commissariat sans qu’aucun motif d’arrestation ne lui soit signifié. Tout porte à croire que ce sont ses propos virulents a l’encontre des proches d’Abdelaziz Bouteflika qui lui ont valu cette arrestation.
Interrogé mardi dernier par le site internet algérien Maghreb Emergent, le général à la retraite a qualifié les proches du Président Abdelaziz Bouteflika de voleurs. Il accuse le frère du Président, Saïd Bouteflika, de détruire les institutions pour rester « maître à bord ». Il s’en est pris également au chef d’état-major, Ahmed Gaid Salah, mais aussi Ali Haddad, chef du patronat. Ce dernier a d’ailleurs porté plainte pour diffamation.
Le général Benhadid était un haut responsable de l’armée algérienne. Ancien commandant de la 8e division blindée, il a démissionné en 1996. Il est connu pour s’être opposé, en 2014, au quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.