Après la condamnation du journaliste Khaled Draneni à deux ans de prison ferme et la censure contre plusieurs sites d’informations en Ligne en Algérie, Amnesty International monte au créneau et appelle les autorités algériennes au respect du droit à l’information.
Dans un communiqué publié au début de cette semaine, cette organisation de défense des droits de l’Homme dénonce « la campagne offensive de harcèlement des médias » en Algérie, après la condamnation du journaliste Khaled Draneni à deux ans de prison ferme et la censure de plusieurs sites d’information en ligne, dont l’Avant-Garde et Tout sur l’Algérie.
Pour cette organisation, les autorités algériennes doivent mettre un terme à la poursuite judiciaire de tous les journalistes et à la censure des sites d’informations en ligne. « Amnesty Internationale appelle les autorités à mettre fin au harcèlement judiciaire systématique des journalistes et à respecter le droit à l’information, en levant le blocage imposé à des sites d’informations », a déclaré Amna Guellali, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
« Les autorités algériennes sont prêtes à tout pour réduire au silence les voix critiques »
A en croire Amnesty International, depuis 2019, au moins huit journalistes ont été emprisonnés en raison de leur couverture des manifestations du mouvement de protestation du Hirak. Un collectif d’activistes, des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme, qui appelaient au changement de régime en Algérie. Pour Amna Guellali, « les autorités algériennes sont prêtes à tout pour réduire au silence les voix critiques. Des journalistes ont récemment été emprisonnés pour avoir partagé des vidéos, critiqué le Président et exprimé leur soutien à des mouvements de protestation. Tous ces journalistes sont sanctionnés pour avoir mené leur travail légitime ».
Par ailleurs, elle encourage les autorités algériennes à garantir la sécurité des professionnels des médias et la liberté de la liberté d’expression. « Au lieu de harceler les journalistes, les autorités algériennes doivent veiller à ce que tous les journalistes dans le pays puissent mener un travail légitime sans faire l’objet d’intimidation, de harcèlement et de menaces d’arrestation », renchérit-elle.
Signalons que l’Algérie est classé 146 sur 180 en matière de liberté de la presse. Selon ce classement publié au courant de cette année par Reporter sans Frontières(RSF), cette position se justifie par les cas d’arrestation et d’autres abus commis contre les journalistes.