Les dernières sorties du professeur algérien des universités à l’Institut français de géopolitique de l’université Paris 8, Ali Bensaâd, à l’encontre du ministre algérien de la Communication remettent au goût du jour les doutes et les soupçons des responsables algériens.
Alors que le département de Amar Belhimer tente, depuis des semaines, d’enfoncer le journaliste Khaled Drareni, en le présentant comme un agent « au service de partie étrangère », c’est lui qui se retrouve sur le banc des accusés. Il devra s’expliquer.
M. Bensaâd prend la défense de Khaled, preuves à l’appui, et le ministre de la Communication semble rattrapé par son passé à travers de graves révélations. Le professeur Bensaâd, qui a publié une nouvelle contribution intitulée « mes vérités pour Khaled Drareni », affirme que l’actuel porte-parole du gouvernement « avait travaillé directement » avec « un militaire français de haut niveau ».
« J’affirme solennellement, et je sais les risques que je prends des deux côtés, y compris là où je me trouve, que M. Belhimer, avant d’être ministre, a été en contact avec un militaire français de très haut niveau ayant le grade le plus élevé que je connaisse et s’occupant de produire la réflexion stratégique pour le ministère français de la Défense », écrit le chercheur.
Pis encore, selon lui, M. Belhimer « a produit des notes stratégiques sur l’Algérie dans le cadre d’un cercle de réflexion de l’Ecole Militaire de Paris animé par cet officier. Et œil pour œil, billet pour billet, M. Belhimer a bénéficié au moins d’un billet d’avion pour se rendre à Paris et participer à ses travaux. Je défie M. Belhimer et son gouvernement d’apporter le moindre démenti. Tout silence équivalant bien sûr, devant l’opinion publique, à approbation ».
L’auteur affirme qu’il ne s’empressera pas « de parler comme le font M. Belhimer et le pouvoir de « Haute trahison » contre Khaled Drareni ».
« Je ne suis pas de ceux qui condamneraient le dialogue entre militaires et civils et des deux côtés de la Méditerranée. Au contraire. Mais dans la transparence. Après tout, que ces notes et la participation de M. Belhimer aient pu arriver à la connaissance d’un certain nombre de chercheurs dont moi, signifierait que cet officier n’a pas jugé les choses suffisamment délictuelles pour les entourer d’une forte protection », note M. Bensaâd. « Mais alors que M. Belhimer s’en explique ou qu’il cite cet officier comme témoin de moralité. En quoi ces échanges de Belhimer, dont je ne veux pas douter qu’ils étaient strictement intellectuels, étaient moins dangereux que les relations de M. Drareni avec « SOS racisme » et « Reporters Sans Frontières », s’étonne-t-il.
Il rappelle également que « Khaled Drareni a commencé par être harcelé et accusé de haute trahison par des généraux qui sont aujourd’hui eux-mêmes en prison pour haute trahison ! C’est le général Bouazza à la tête du renseignement interne et le grand corrompu général Beleksir, patron de la gendarmerie qui est en fuite. Et où ? En France ! Comme tous les autres ! Qui trahit qui ? », questionne-t-il.