La rentrée sociale en Algérie s’effectue avec un parfum spécial en Algérie où la situation sécuritaire focalise les débats au sommet de l’Etat. La lutte contre le terrorisme est à l’ordre du jour. Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a promis, mardi, lors de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée nationale, de mobiliser tous les moyens humains et matériels nécessaires.
Notre correspondant en Algérie
C’est un engagement solennel pour le gouvernement algérien qui entend inscrire dans la durée sa politique de lutte contre le terrorisme et ses différents réseaux qui continuent de semer les troubles et l’horreur à travers les différentes régions du pays. La recrudescence des attaques terroristes interpelle les responsables du pays. Et en particulier le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui a réitéré, en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée nationale, ce mardi, la volonté de l’Etat de poursuivre avec fermeté les « criminels ». « Nous les combattrons jusqu’au dernier », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes, avant de longuement revenir sur le « le sacrifice du peuple algérien ». D’autre part, le Premier ministre n’a pas tari d’éloges à l’égard des éléments des services de sécurité qui continuent leur lutte contre le terrorisme.
Avec les journalistes de la presse nationale, le chef du gouvernement a usé d’un ton très ferme, les invitant «à reprendre raison» quand il s’agit de questions sensibles comme le traitement de l’information relevant du domaine sécuritaire. Il a appelé les médias algériens à ne pas servir de tribune d’expression aux auteurs de la terreur, en particulier dans une conjoncture où la mobilisation nationale doit être générale. «La presse a tout intérêt à ne pas servir de tribune aux criminels qui n’épargnent personne », a-t-il martelé.
Pour ne pas brusquer, le chef du gouvernement ne s’est pas montré critique à l’égard de la politique de réconciliation nationale prônée par le chef de l’Etat. Il a évoqué deux alternatives laissées aux terroristes devant soit se rendre et bénéficier des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale, soit « être abattus en sanction des crimes qu’ils sont en train de commettre». La guerre contre le terrorisme est ainsi l’un des principaux chevaux de bataille du gouvernement qui ouvre la première session parlementaire d’automne avec le volet sécuritaire, à l’heure où la peur des attentats hante tous les esprits.
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