Le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait accordé un délai de cinq jours à Alger pour libérer trois islamistes arrêtés par les forces de sécurité algériennes. En échange de cette libération, le Mujao devait à son tour libérer le consul algérien enlevé à Gao, Boualem Sias. Alors que ce délai expire demain, l’inquiétude augmente.
(De notre correspondant)
Chantage, supercherie et autres moyens de pression sont mis en branle par le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) pour forcer la main de l’Algérie à libérer les trois islamistes affiliés à cette organisation terroriste et arrêtés récemment au cours d’une opération spéciale, près de Ghardaïa, dans le Sud du pays. La libération du consul algérien enlevé en avril à Gao, Boualem Sias, en dépend mais est loin d’être de nature à faire plier l’Etat algérien.
Passage à la vitesse supérieure
Face à cette surdité, le Mujao joue dans la surenchère pour obtenir, notamment, la libération d’Abdarrahmane Abou Ishak qui dirige la commission juridique d’Al Qaïda en Afrique du Nord. Ainsi dans un communiqué, il informait les autorités qu’il fixait : « un ultimatum de moins de cinq jours, à partir de maintenant, pour sauver la vie de l’otage. »
La mouvance jihadiste passe donc à la vitesse supérieure et s’apprêterait à mettre en ligne une vidéo de l’otage algérien détenu depuis le mois d’avril dans le Nord-Mali et dont les jours seraient à présent en danger. Le Mujao qui a déjà libéré trois des sept otages exigeait au départ une rançon de 15 millions d’euros avant de ne se limiter qu’à la demande de libération des leurs.
Mais l’Etat algérien qui œuvrerait par tous les moyens nécessaires pour sauver les otages sans courber l’échine devant le chantage terroriste est responsabilisé par le Mujao, qui dans un communiqué nuancé, indique que, « L’Algérie supportera toutes les conséquences de ce refus ». Même si les échos en provenance de Gao indiquent que les otages algériens se portent bien, l’inquiétude est à son summum en Algérie où l’image des otages algériens exécutés en Iraq reste indélébile.
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