En dépit de son état de santé préoccupant, le chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, entend renouveler son mandat au palais El Mouradia. Sauf que les observateurs se posent des questions sur ses capacités à briguer un autre mandat.
C’est ce mercredi que le Secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, a annoncé la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la prochaine Présidentielle. Une candidature qui suscite bien des interrogations.
Ces derniers jours, les observateurs s’interrogeaient sur les capacités de Bouteflika à achever son troisième mandat. Est-il réellement en mesure de diriger l’Algérie cinq années de plus ? Le flou est entretenu notamment à cause de la maladie du Président qui l’a contraint à passer 80 jours en France à l’issue d’un AVC dont il a été victime le 27 avril 2013. Interné au Val-de-Grâce, Bouteflika sera ensuite admis au Centre des invalides pour gros handicaps, où il fera sa rééducation. Il rentrera en Algérie le 16 juillet 2013, en fauteuil roulant. Depuis cette date, aucune apparition publique du Président algérien qui a même « zappé » la prière de l’Aïd el-Kébir. Suffisant pour que des partis de l’opposition émettent des réserves sur les capacités du Président à gouverner.
Des organisations syndicales et des partis politiques estiment qu’un quatrième mandant du Président Bouteflika permettra de garantir « le maintien de la stabilité du pays et son épanouissement, permettra à l’Algérie d’enregistrer de nouveaux acquis pour les travailleurs algériens », a déclaré mercredi, à M’sila (240 km au sud-est d’Alger), le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA, pro-gouvernementale), Abdelmadjid Sidi Saïd. Un avis qui se trouve très partagé, compte tenu de l’état de santé du Président qui n’a fait aucune apparition publique depuis bientôt un an.
Abdelaziz Bouteflika a été élu pour la première fois Président le 15 avril 1999 et réélu en 2004 puis en 2009.