Le Président d’Algérie, Abdelaziz Bouteflika, mort. L’annonce a été programmée par des journaux qui revenaient sur les grandes dates du chef de l’Etat de ce pays d’Afrique du Nord.
En déplacement en Suisse pour les besoins de « contrôles médicaux périodiques », le voyage du Président algérien à Genève a fait la UNE de l’actualité mondiale. La publication, par le journal Mondafrique, de détails du séjour du Président en Suisse, a ouvert la voie à de nombreuses rumeurs sur l’état de santé de Bouteflika. Il a en effet été rapporté que Bouteflika était soigné au huitième étage du service oncologie de l’hôpital cantonal de Genève, dans l’aile des malades en phase critique.
Le journal qui avait ajouté que Saïd Bouteflika avait fait déplacer un médecin tunisien et une infirmière marocaine qui travaillaient dans le service où était interné son frère, indiquait tenir les informations de ressortissants algériens venus rendre visite à des proches hospitalisés au bout du couloir. Mieux, ajoutait Mondafrique, la discrétion était de mise sur la santé d’Abdelaziz Bouteflika.
La nécrologie d’Abdelaziz Bouteflika déjà écrite
Cela a suffit pour que certains journaux, dans un souci de planification, anticipent et évoquent la mort de Bouteflika. En effet, la presse parlait déjà de Bouteflika au passé. Certains ont même écrit : âgé de 81 ans, il était au pouvoir depuis 1999 an Algérie. Et un article à ce sujet avait été prévu et intitulé « Les grandes dates d’Abdelaziz Bouteflika ». Mieux, l’article débute ainsi : diminué physiquement depuis plusieurs années, Abdelaziz Bouteflika XXXXXXXX.
Avant de parler du chef de l’Etat au passé : il était au pouvoir depuis… Cela coule de source, les croix (XXXXXXX) étaient réservées aux termes suivants : est mort. En un mot il était prévu d’écrire : diminué physiquement depuis plusieurs années, Abdelaziz Bouteflika est mort.
Après six jours passés en Suisse, Abdelaziz Bouteflika est rentré en Algérie, le samedi 1er septembre 2018, après son séjour à Genève. Après plusieurs annonces faites sur sa mort, l’homme d’Etat tient toujours, même s’il circule en fauteuil roulant, affaibli qu’il est par un accident vasculaire cérébral contracté en 2013.