Le secrétaire général du front de libération national (FLN) est loin d’être en d’odeur de sainteté dans son parti. Pas moins de huit ministres réclament sa tête, ce qui pourrait l’amener à suivre la voie d’Ahmed Ouyahia, démissionnaire de son poste de Secrétaire général du RND.
(De notre correspondant)
Implosion aux partis de l’alliance présidentielle. Abdelaziz Belkhadem emboitera-t-il le pas à Ahmed Ouyahia ? L’actuel secrétaire général du parti du Front de libération national (FLN), Abdelaziz Belkhadem, n’est plus en odeur de sainteté au sein de la famille révolutionnaire où pas moins de huit ministres réclament directement sa tête. Ils lui demandant de remettre son mandat, « dans le but d’éviter les dérapages ». Le choix d’une autre personnalité du consensus, dépositaire de la confiance de tous les membres semble s’y imposer pour le confirmer lors de la prochaine session ordinaire du comité central.
Les ministres représentant le parti au sein de l’actuel gouvernement ont franchi le Rubicon allant jusqu’à dénier à Belkhadem toute autorité. Ce n’est pas tout. La tenue de rassemblements régionaux et d’une conférence nationale avant la prochaine session du comité central lui est refusée par le ministère de l’Intérieur. Ce qui a conduit Belkhadem à annuler ces rencontres considérées comme capitales pour contrecarrer ses détracteurs. Dans la même perspective, une première rencontre devait se tenir hier à Médéa, mais interdite par les autorités locales pour semble-t-il préserver l’ordre public.
Un espoir à la présidentielle envolé
Les ambitions de Belkhadem de briguer un mandat présidentiel en 2014 sont, pour ainsi dire, barrées d’avance. Et l’on assiste déjà à un remake du scénario de l’année dernière lorsque deux personnalités influentes du parti ont publiquement désavoué leur secrétaire général. Belkhadem, qui déclarait qu’il ne sera pas candidat si le chef de l’Etat opte pour un 4e mandat, est critiqué par ses pairs qui lui reprochent ouvertement « des abus » ayant provoqué un sentiment d’ « animosité dans l’environnement administratif et politique du parti ».
Les frondeurs l’accusent également d’ «u tiliser les institutions de l’Etat pour des ambitions personnelles », ce qui s’apparente à un « sacrilège » des principes directeurs du parti qui s’est taillé la majorité parlementaire à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Les ministres issu de la première formation politique du pays ont exigé d’Abdelaziz Belkhadem qu’il démissionne de son poste de premier responsable du parti. Ils souhaitent lui trouver un successeur lors de la prochaine session du comité central et maintenir l’ancrage de leur formation sur la scène politique nationale.