Un attentat kamikaze a été perpétré dans la soirée de samedi dans la région de Zemmouri El Bahri, dans la wilaya de Boumerdes. La cible de l’attaque, qui a fait huit morts et 19 blessés, étaient les casernes des gardes-côtes et des éléments de la gendarmerie nationale.
De notre correspondant en Algérie
Huit morts et 19 blessés, dont plusieurs enfants. C’est le bilan de l’attentat kamikaze perpétré dans la soirée de samedi dans la région de Zemmouri El Bahri, dans la wilaya de Boumerdes, à 50 kilomètres à l’Est d’Alger.
Le terroriste était à bord d’une camionnette de type « Toyota » bourrée de plus de 200 kg d’explosifs. Selon des sources concordantes, le kamikaze a répété à vive voix « Allah Akbar » (Dieu est grand) avant de foncer sur sa cible : les casernes des gardes-côtes et des éléments de la gendarmerie nationale.
Le bilan aurait pu être bien plus lourd si le terroriste n’avait pas été stoppé par les tirs nourris des gendarmes, qui ont précipité l’explosion du véhicule à quelques mètres seulement des casernes.
« Relever leur moral »
L’attaque de samedi est la troisième en presque un mois dans les wilayas du Centre du pays. Les analystes de la scène sécuritaire algérienne l’assimilent à une riposte visant à venger le meurtre de 12 des leurs dans la région de Beni Douala par les forces de sécurités algériennes, la semaine dernière, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Un avis que semble partager le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Nourredine Yazid Zerhouni. Il considère que l’attentat, qu’il condamne avec vigueur, est une façon pour les terroristes de « relever leur moral » après les différents coups de boutoirs qui leur ont été assénés.
L’approche du Ramadhan ne rassure pas les citoyens. Dans le passé, plusieurs actes ont été perpétrés dans les grandes villes comme Alger, causant de lourdes pertes humaines et matérielles. Mais le gouvernement dit se préparer au pire : des dispositifs de sécurité seront renforcés dans les grandes agglomérations pour déjouer toute tentative terroriste.