Les autorités algériennes ont arrêtés ce vendredi 38 personnes responsables des émeutes et des affrontements entre les berbères et les arabes à Ghardaïa, au nord de l’Algérie.
Moins d’une semaine après les affrontements meurtriers à Ghardaïa, au nord de l’Algérie, la police a procédé, ce vendredi, à l’arrestation de 38 personnes responsables selon elle des émeutes et des affrontements qui ont éclaté en début de semaine. Selon des communiqués de la police et de la gendarmerie, les services de sécurité ont saisi un fusil de chasse, des cocktails molotov ainsi que des dizaines d’armes blanches. Ces individus sont accusés d’atteinte à l’ordre public et à la sécurité des citoyens et des biens.
Les affrontements entre les arabes et les berbères ont débuté le 7 juillet dernier. Ces attaques ont fait 22 victimes. Elles ont cessé le lendemain après une nuit de violences sanglante. Les familles des victimes attendent toujours de pouvoir enterrer leurs proches, les corps se trouvant encore au service de médecine légale où ils doivent être autopsiés.
Afin de mettre un terme à ces émeutes, où des armes à feu ont été utilisées, le Président Abdelaziz Bouteflika à confier à l’armée, la lourde tâche de rétablir l’ordre dans la région. Ainsi, des forces anti-émeutes ont été déployées. Le ministre de la Justice algérien s’est quant à lui rendu sur place jeudi, il a assuré que l’Etat « était déterminé à prendre les mesures appropriés et fermes pour éradiquer toute forme de violence et rétablir la quiétude et la paix dans la région ».
Un excès de violences qui n’a pas laissé indifférent les berbères d’Alger et d’Oran, qui se sont mobilisés autour de rassemblements, afin d’envoyer un message d’apaisement et d’appeler à la fin du cycle de violence à Ghardaïa.