En Algérie, la violence est de nouveau apparue à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, où 18 personnes ont été arrêtés.
La localité de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, en Algérie, est de nouveau plongée dans les violences intercommunautaires. Dix-huit personnes présumées impliquées dans des échauffourées, qui ont eu lieu lundi soir et mardi, ont été interpellées. Elles doivent être présentées prochainement devant les instances judiciaires, a indiqué, ce mercredi, le wali de Ghardaïa, Abdelhakim Chater, selon l’agence officielle APS.
Ces nouvelles violences, qui ont éclaté au premier jour de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du Ramadan, ont fait 44 blessés, dont 33 agents des forces anti-émeutes, selon le wali qui a souligné qu’un agent a été touché à l’oeil et a dû être évacué vers l’hôpital spécialisé de Ouargla, dans un état jugé grave.
Selon des témoignages recueillis par El Watan, les incidents ont éclaté lundi, aux alentours de 20 heures 30, sur la RN1 qui traverse la ville. Une femme « arabe », qui marchait sur le trottoir attenant au cimetière ibadite, aurait été victime de jets de pierres provenant du quartier mozabite (berbère). Les jeunes issus des deux communautés se sont ensuite affrontés : jets de pierres et de cocktails Molotov, suivis de 24 actes d’incendie qui ont touché 21 habitations, trois commerces, deux véhicules de la Sonelgaz et des édifices publics, selon le wali de Ghardaïa. Ces échauffourées ont entraîné une paralysie du trafic routier sur la RN-1.
Cette nouvelle situation a amené les forces de sécurité à renforcer leurs positions dans les wilayas limitrophes et à intervenir en usant de bombes lacrymogènes pour disperser les foules. Le calme, toutefois précaire, est revenu.