Alger, ville d’architectes


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Casbah

Une promenade dans le paysage urbain de la capitale algérienne, de 1820 à 2003… C’est ce que propose l’Institut français d’architecture avec la passionnante exposition « Alger, paysage urbain et architecture », à Paris. Vous avez jusqu’au 14 septembre pour découvrir les différentes idées d’architecture qui ont transformé la ville pendant deux siècles. Passionant.

Deux siècles d’architecture à Alger. Dans le cadre de L’Année de l’Algérie en France , l’Institut français d’architecture organise une superbe exposition sur les grands cycles de transformation de la capitale algérienne, des dernières décennies de l’époque ottomane aux récents développements des années 2000. Sous les larges bannières reproduisant les photographies de la ville contemporaine de Dominique Delaunay, le visiteur découvre avec émotion des documents d’archives parfois inédits.

Plans, dessins, tableaux, affiches d’époque… Et surtout, aux côtés des maquettes réalisées pour l’occasion par l’école d’architecture d’Alger, celles de Paul Landowski pour son monument aux morts, de Le Corbusier pour son gratte-ciel qui ne verra pas le jour ou encore celle de l’église du Sacré-Cœur d’Herbé et Le Couteur… Une occasion unique d’être au plus proche des projets, des rêves et des fantasmes de ces grands architectes qui ont un jour « pensé » la ville d’Alger et ont voulu inscrire leur nom dans son paysage urbain, de Viollet-le-Duc à Oscar Niemeyer, en passant par Henri Sauvage, Auguste Perret ou Fernand Pouillon.

Les hauts d’Alger

L’exposition est découpée en six chapitres : « La casbah entre l’époque ottomane et la rénovation urbaine », « Le front de mer et la ville coloniale », « Le boulevard Laferrière et le ‘nouvel’ Alger », « Des plans pour Alger », « Les hauts d’Alger » et « Des grands ensembles aux grands équipements ». Elle nous fait découvrir la création de la place du Gouvernement (des Martyrs) en 1830, la naissance du magasin Le Bon Marché en 1920-21, l’un des chantiers de François Hennebique (pionnier du béton armé), la source d’inspiration de la magistrale Grande Poste, située au débouché de la rue d’Isly (Ben M’Hidi) et au départ de la rue Michelet (Didouche Mourad).

Mais l’exposition met aussi en perspective les problèmes rencontrés par la ville, notamment l’accroissement rapide de la population et les diverses tentatives pour l’encadrer. L’exposition permet également de voir ce à quoi Alger a « échappé », notamment la construction du gratte-ciel de Le Corbusier en plein cœur du quartier de la Marine… Le fait de voir ses dessous n’enlève pas sa dignité à la grande dame blanche de la Méditerranée. Après l’avoir vue sous toutes les coutures, Alger est encore plus touchante et attachante.

Alger, paysage urbain et architecture, du 25 juin au 14 septembre 2003, Palais de la Porte Dorée, 293, avenue Daumesnil – 75012 Paris. Entrée libre de 10h à 18h sauf le mardi.

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