Alger se regarde de l’intérieur


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Drapeaux français et algérien
Drapeaux français et algérien

Quand La pensée de midi, revue éclectique made in Marseille, part à la découverte d’Alger, cela donne un numéro d’une richesse incomparable qui explore la capitale algérienne sans faux-semblants.

Le quatrième numéro de La pensée de midi est consacré à la ville d’Alger. Clin d’oeil à Albert Camus (c’est lui qui créé cette image de « pensée de midi » dans un texte dédié à René Char), si profondément attaché à cette ville ? Peut-être. Mais surtout volonté farouche de regarder Alger « de l’intérieur », en donnant la parole à ses écrivains, ses sociologues, ses urbanistes, ses plasticiens et ses poètes.

« On parle beaucoup d’Alger en France mais on ne sait pas très bien, au fond, ce qui s’y passe. Il existe comme un écran, un mur d’incompréhension, un angle mort, qui nous empêche de traverser les apparences et d’aller voir au plus près comment on vit aujourd’hui à Alger », écrit en préambule Thierry Fabre, rédacteur en chef de la revue. L’équipe marseillaise de La pensée de midi a donc traversé la Méditerranée.

Sommaire algérois

Le sommaire, entièrement réalisé à partir de la capitale algérienne, tente de faire la peau aux clichés. Pour que la ville ne soit plus prisonnière « d’images fausses, entre la nostalgie d’Alger la Blanche et l’horreur d’Alger la noire, capitale du terrorisme et de l’Islamisme ». Ghania Mouffok (journaliste), Mohamed Bouhamidi (professeur de philosophie et journaliste), les écrivains H’mida Ayachi et Bachir Mefti, invitent à une ballade dans les rues d’Alger. Cherifa Hadjij porte son regard de sociologue sur les Algéroises et Rachid Sidi Boumedine (sociologue et urbaniste) écrit Alger « Telle qu’en elle-même ».

Une large place est faite à la création contemporaine : musique, arts plastiques, cinéma, paysage éditorial, presse. Riche, varié et honnête, le numéro de printemps de La pensée de midi est une solide alternative à l’angle mort.

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