Alger n’accepte plus le rapatriement de ses ressortissants depuis la France pour protester contre l’affaire Bouraoui


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Drapeaux français et algérien
Drapeaux français et algérien

L’Algérie vient d’annoncer qu’elle n’acceptait plus le rapatriement de ses ressortissants depuis la France. Un nouveau pas franchi dans le conflit qui oppose les deux pays depuis l’accueil par Paris d’Amira Bouraoui, une journaliste d’opposition algérienne. 

Frappée d’une interdiction de quitter le territoire algérien, Amira Bouraoui, journaliste franco-algérienne opposée au régime algérien, s’était enfuie pour rallier Paris via la Tunisie. Une opération qualifiée « d’exfiltration illégale » par Alger. Le 8 février dernier l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris pour « consultations ».

La tension monte entre Paris et Alger à la suite de l’affaire Amira Bouraoui

Militante des droits de l’Homme et journaliste franco-algérienne, Amira Bouraoui était très critique à l’égard du régime du Président Abdelmadjid Tebboune. Interpelée puis relâchée par la police tunisienne, elle était placée sous protection du consulat français à Tunis. De là, elle a regagné la France.

Alger prend des mesures de rétorsion

Pour faire monter la pression sur le gouvernement français, l’Algérie vient d’annoncer qu’elle ne délivrerait plus de laissez-passer consulaires. Des documents indispensables pour permettre le retour dans leur pays des citoyens algériens expulsés de France. Une situation embarrassante pour Paris qui va donc devoir garder et gérer les Algériens dont elle ne veut plus sur son territoire. Migrants illégaux, personnes condamnées par la justice où potentiels terroristes sont concernés.

Une tension croissante entre les deux rives de la Méditerranée qui, pour l’instant, n’a pas encore remis en cause la visite d’État prévue en France, en mai prochain, par le Président Abdelmadjid Tebboune. Mais un geste de mécontentement d’Alger qui attend désormais que Paris fasse un pas en son sens pour revenir à des échanges plus sereins.

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