Deux attentats ont été perpétrés ce mardi matin à Alger, la capitale algérienne, faisant au mois 52 morts, selon un bilan provisoire. Des voitures piégées et un kamikaze seraient à l’origine de ces explosions qui sont survenues à proximité de la Cour suprême et de bâtiments abritant les agences des Nations unies.
Alger a été frappée, ce mardi matin, par deux attentats à la bombe quasiment simultanés qui ont fait au moins 52 morts. Le double attentat aurait pour origine deux voitures piégées, a indiqué le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Un kamikaze serait également impliqué dans ces explosions. Selon le responsable algérien, dont les propos ont été rapportés par l’Agence de presse algérienne, les attentats visaient le Conseil constitutionnel et le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). A Ben Aknoun, c’est un bus dans lequel se trouvaient des étudiants qui a explosé à proximité de la Cour suprême. La deuxième explosion s’est produite dans le quartier résidentiel d’Hydra, « entre le bâtiment du HCR et un autre qui abrite le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et d’autres agences de l’ONU », a indiqué à l’AFP, Astrid Van Genderen Stort, l’une des porte-paroles du HCR.
Al-Qaida Maghreb toujours plus actif en Algérie
Ces attentats n’ont pas encore été revendiqués mais les soupçons se portent déjà sur Al-Qaida Maghreb. Depuis septembre 2006, date à laquelle le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) est devenue la branche Maghreb du mouvement terroriste, les attentats se multiplient en Algérie. Al-Qaida Maghreb a notamment revendiqué celui survenu le 11 avril dernier devant le Palais du gouvernement et un commissariat de la banlieue d’Alger. Entre février et septembre 2007, l’Algérie a connu huit attentats dont la moitié ont été perpétrés durant ce dernier mois. Les Algériens craignent avec cette nouvelle vague d’attentats un retour aux années noires du terrorisme, bien qu’il soit cette fois-ci international.
Ces dernières semaines pourtant, la police avait effectué de gros coups de filet. Bouderbala Fateh, dit Abdelfatah Abou Bassir, le chef de l’ex-GSPC d’Alger a ainsi été arrêté en novembre dernier. De même, le numéro 2 Al-Qaida Maghreb, Samir Saïoud, dit Samir Moussaab, a été tué en avril dernier.
C’est le deuxième attentat qui a lieu en Algérie un 11 du mois, tout comme ceux de New York (Etats-Unis, septembre 2001) et de Madrid (Espagne, mars 2004). L’Union européenne et la France ont déjà condamnés ces attentats.