Alexandre Benalla : Un an de prison ferme mais un scandale politique qui perdure


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Alexandre Banalla et Emmanuel Macron
Alexandre Banalla et Emmanuel Macron

La cour de cassation a confirmé ce mercredi 26 juin la condamnation d’Alexandre Benalla à un an de prison ferme pour des violences commises en marge du 1er mai 2018. Cette décision met un point final à une affaire qui a secoué l’Élysée il y a plus de six ans. Cependant, d’autres enquêtes le visant sont toujours en cours.

L’affaire Benalla débute le 1er mai 2018, lorsque des vidéos montrent Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l’Élysée, en train de molester des manifestants à Paris. Déguisé en policier, il est filmé en train de frapper des individus lors des manifestations de la fête du Travail. Ces images déclenchent un scandale national lorsqu’elles sont révélées par le journal Le Monde en juillet 2018, soulevant des questions sur la personnalité de Benalla, proche de la présidence, et la gestion de l’affaire par Emmanuel Macron.

Initialement suspendu pour deux semaines, Alexandre Benalla est finalement licencié le 20 juillet 2018 après une pression médiatique et politique intense. Par la suite, des révélations successives montrent qu’il a continué à utiliser des passeports diplomatiques et à porter une arme illégalement, même après son licenciement. En outre, des accusations surgissent concernant l’utilisation de ses fonctions pour obtenir des avantages personnels.

Les procès et condamnations

Alexandre Benalla est d’abord condamné en première instance, puis en appel, pour des faits de violences volontaires, port illégal d’arme et usage abusif de passeports diplomatiques. La cour d’appel confirme la peine de prison avec sursis. Aujourd’hui, la cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire en France, a rejeté le pourvoi d’Alexandre Benalla, confirmant ainsi sa condamnation à un an de prison ferme. La cour estime que les faits étaient « suffisamment caractérisés » et que les peines prononcées étaient « proportionnées ».

Cette affaire a fortement impacté l’image d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Elle a également mis en lumière les failles dans la gestion des personnels de l’Élysée et a provoqué une crise politique majeure durant le premier quinquennat de Macron. La condamnation ce jour d’Alexandre Benalla arrive à un moment inopportun pour le président français. En effet, son parti, Ensemble, est à la peine à quelques jours des élections législatives en France où le Rassemblement national et le Nouveau Front Populaire font la course en tête.

Alexandre Benalla, désormais établi en Suisse, reste sous le coup de plusieurs enquêtes en France. Une information judiciaire ouverte en février 2019 cherche à déterminer s’il a entravé la manifestation de la vérité, notamment en dissimulant des preuves dans des coffres-forts qui ont disparu. Une autre enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de « faux témoignage » devant la commission d’enquête du Sénat.

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