Alerte à la fièvre du bétail d’Afrique de l’Est


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

La fièvre de la vallée du Rift aurait provoqué la mort de nombreuses personnes dans le golfe Persique. Elle aurait été transmise par des animaux provenant de huit pays africains. L’importation est suspendue.

Entre cinquante-cinq et plus de deux cents personnes – selon plusieurs sources officielles citées par la BBC – sont mortes depuis lundi en Arabie saoudite et au Yémen des suites de la fièvre de la vallée du Rift, une maladie qui leur a été transmise lors de contacts avec du bétail infecté en provenance d’Afrique. Le Kenya, la Somalie, Djibouti, l’Ouganda, la Tanzanie, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Soudan et le Nigeria ont été contraints aujourd’hui de suspendre leurs exportations d’animaux d’élevage vers les pays du Golfe persique.

La fièvre de la vallée du Rift a été diagnostiquée pour la première fois en 1930 dans cette région du Kenya. C’est une maladie virale provoquant des fièvres hémorragiques. Elle touche principalement le bétail, mais peut se transmettre à l’homme soit par la piqûre de moustiques, soit au cours de soins donnés au bétail, soit encore à l’occasion de l’abattage des animaux. Cette affection très contagieuse touche le plus souvent les bovins, ovins et caprins. Elle peut être mortelle dans certains cas pour les animaux jeunes ainsi que pour l’homme.

Le Golfe, un bon client pour longtemps

L’Arabie saoudite, à elle seule, importe chaque année trois millions d’ovins des pays de la Corne. Bien que les pays de l’Est africain et le Nigeria ne soient pas, à l’échelle mondiale, des producteurs importants d’animaux d’élevage, ils profitent, dans leur commerce avec le Golfe, du caractère régional du commerce de la viande.

Selon les conclusions d’une conférence régionale organisée en mars dernier à Beyrouth par l’Organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), la dépendance alimentaire des pays du Golfe continuera, dans les décennies à venir, à avoisiner 75 %. C’est dire toute la nécessité de dépasser la crise actuelle pour les éleveurs africains.

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