Le Rassemblement des Républicains (RDR) d’Alassane Ouattara est le grand gagnant des élections municipales de dimanche, selon les résultats partiels. Un scrutin calme, surveillé par les bailleurs de fonds.
Les élections municipales, qui se sont déroulées en Côte d’Ivoire dimanche dernier, ont consacré la percée du Rassemblement des Républicains (RDR). Les urnes ont parlé en faveur du parti d’Alassane Ouattara. Selon les premiers résultats communiqués par la Commission nationale électorale (CNE) et portant sur 186 municipalités – la Côte d’Ivoire en compte 197 -, le RDR aurait remporté au moins 62 villes. Le PDCI, ancien parti au pouvoir, 56, les listes indépendantes, 35 et enfin, le Front populaire ivoirien (FPI) du président Laurent Gbagbo, 33.
Cette victoire du RDR en cache une autre : il s’est imposé dans l’ensemble du pays, et pas seulement dans le Nord, acquis à l’ancien Premier ministre ivoirien, M. Ouattara. Ainsi des villes très symboliques comme Bouaké (deuxième ville du pays, centre), Soubré (sud-ouest) ou encore Gagnoa (capitale de l’ouest). Une ombre au tableau pour le RDR : l’échec de sa secrétaire générale, Henriette Diabaté, dans la commune de Port-Bouët. Le FPI du président Laurent Gbagbo est le grand perdant de ce scrutin. Il est malmené à Abidjan même, où il avait raflé 22 des 25 sièges aux dernières législatives.
Test des bailleurs de fonds
Environ 5 millions de votants étaient attendus pour élire 5 937 conseillers municipaux. L’affluence a dépassé celle des législatives et de la présidentielle. Le scrutin s’est déroulé dans le calme. Seule exception : la commune de Sassandra où des heurts ont éclaté et où des urnes ont été saccagées. Les observateurs internationaux, qui avaient boudé la présidentielle et les législatives, se sont déplacés pour suivre le scrutin. Ces élections avaient valeur de test pour les bailleurs de fonds occidentaux qui avaient suspendu la reprise de leur aide à leur bon déroulement.