Alassane Ouattara et la main de l’étranger


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Les journaux ivoiriens, après un silence forcé le lendemain du soulèvement militaire, reviennent largement sur la situation politique et militaire qui prévaut dans leur pays. Si le quotidien gouvernemental fait dans la retenue, les organes privés ou proches des partis politiques laissent éclater leur colère.

Fraternité-Matin : Coup de poignard dans le dos

 » La nouvelle de la tentative du coup d’Etat a jeté non seulement un coup de froid sur la visite officielle du Président Laurent Gbagbo à Rome mais elle a surtout fait reculer la Côte d’Ivoire en détruisant son image. En effet, au-delà du dénouement, c’est l’image de la Côte d’Ivoire qui aura encore du mal à retrouver la confiance des bailleurs de fonds et autres partenaires au développement. Alors que la veille de ces événements, les plus hautes autorités italiennes dont le Président de la République (Azeglio Ciampi) et le Président du Conseil (Silvio Berlusconi) venaient de rendre des hommages solennels à Gbagbo pour avoir stabilisé la Côte d’Ivoire et l’engager résolument sur la voie de la démocratie et du développement ; alors que le Président Gbagbo lui-même venait d’inviter les Italiens à ne plus avoir peur de venir investir en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire, la nouvelle des troubles en provenance du pays a été un véritable coup de poignard dans le dos. Tout ce qui a été patiemment préparé et construit pendant des mois venait, en l’espace d’une fusillade, de s’effondrer.  »

Notre voie : BBC, RFI, AFP, les autres adversaires de la Côte d’Ivoire

« ( …) Mais dans cette bataille qui s’annonce impitoyable, la Côte d’Ivoire n’a pas que pour seuls adversaires les terroristes. Elle en a d’autres et non des moindres. Il s’agit de la presse internationale notamment les stations des radio BBC et RFI mais aussi l’AFP. Ces organes se sont installés dans une logique d’intoxication dont l’objectif est d’affaiblir le gouvernement dans la guerre que lui ont imposée les traitres. (…) Pour Radio BBC, Guéi aurait été assassiné à son domicile par les militaires avant que son corps ne soit transporté au lieu où il a été découvert. Et cette radio de conclure que l’objectif du gouvernement est d’éliminer les leaders de l’opposition, ce qui justifierait que Dramane Ouattara se soit mis à l’abri d’abord chez l’ambassadeur d’Allemagne et ensuite à l’ambassade de France. Cette information sera reprise plus tard par RFI qui dit détenir l’information de la part d’un proche de Guéi dont elle refuse de donner le nom. AFP a pour sa part distillé des dépêches dans lesquelles elle dit que le gouvernement fait une chasse aux étrangers. Encore un gros mensonge dont l’objectif est de retourner l’opinion internationale contre la Côte d’Ivoire.  »

Le National: Ouattara est le coupable

 » Sa complicité dans le coup d’Etat manqué du 18 au 19 septembre 2002 est bien avérée. Ce qui s’est passé jeudi dernier, on le sait, n’a rien à voir avec une mutinerie. Mais plutôt un coup d’Etat manqué dont l’instigateur est le général Robert Guéi, tué alors qu’il se rendait à la télévision pour faire sa déclaration de prise du pouvoir. Le général putschiste, qui était de connivence avec le RDR, dont les dirigeants n’ignoraient pas ce qui allait se passer, ignorait une chose : son élimination par les éléments fidèles à Alassane Ouattara dès après sa déclaration. Les  » républicains « , n’ayant pas confiance en lui. En fait, Guéi, sans le savoir, était le mouton de sacrifice d’un individu qui a toujours rêvé de venir au pouvoir par la force. De fait, il faut signaler que certains indices, retrouvés au domicile de Guéi, ont été également retrouvés chez Alassane Ouattara. Il s’agit de boîtes de conserves, entre autre indices, qui montrent l’implication des deux hommes dans le coup d’Etat manqué.  »

L’Inter : Fortunes diverses

 » Les leaders des partis politiques vivent des fortunes diverses. Le président de l’UDPCI, le Général Robert Guéi, présumé instigateur de ce putsch manqué, a été abattu quant les présidents du PDCI et du RDR ont trouvé refuge d’abord chez leurs voisins que sont respectivement les ambassadeurs de Canada et d’Allemagne (sic). Après un accord entre les autorités françaises et ivoiriennes, M. Ouattara put par la suite déménager à la résidence de l’ambassadeur de France. Sa résidence a été pillée la veille avant d’être brûlée dans la nuit de samedi à dimanche. Le quartier Cocody-ambassade, où se trouvent cette résidence et celle du Président de la République et de Monsieur Bédié, était calme. Un impressionnant dispositif de sécurité était encore visible devant la résidence du Chef de l’Etat. Devant le domicile du Président du PDCI, on notait un nombre important de véhicules civils, certainement des militants et des collaborateurs venus exprimer leur compassion au maître des lieux. Assurément, le Président Bédié est revenu de chez son voisin. Ce n’est pas encore le cas du président du RDR devant la résidence de qui (du moins ce qu’il en reste) stationnent des forces de l’ordre qui intiment l’ordre à tous ceux qui empruntent la rue de rebrousser chemin. Toutefois, même de loin, la fumée de l’incendie est encore perceptible.  »

Notre voie : : Blaise Compaoré, le déstabilisateur démasqué

 » (…) En effet, contrairement à ce que croient les journalistes de la presse étrangère, l’armée ivoirienne n’est pas en mutinerie. Elle est attaquée par des mercenaires. La preuve ? 1) Ceux-ci disposent d’armements lourds inconnus dans notre armée. (…) Toutes ces armes et les hommes qui les convoient pour attaquer la Côte d’Ivoire sont venus du Burkina Faso. Mieux encore, dans les poches du général Robert Guéi, tué alors qu’il partait à la télé lire sa déclaration de prise du pouvoir, nos forces de sécurité ont retrouvé les cartes de visites du lieutenant-colonel Bouréima Kéré et du lieutenant Coulibaly Céleste J.M. Ces deux officiers burkinabè sont les aides de camp du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Enfin, parmi les terroristes qui ont pris Bouaké en otage, nos informateurs ont clairement identifié des Burkinabè, des Maliens, des Sierra Leonais et des Libériens. Bien entendu, il n’est pas question, pour nous, de dresser les Ivoiriens contre les Burkinabè. Car, en vérité, Blaise Compaoré et son régime agissent contre les intérêts des Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire et même à l’intérieur du Burkina Faso. Les Ivoiriens doivent faire confiance à leur armée, accepter de faire bloc avec leurs frères burkinabè et combattre Compaoré pour l’empêcher d’accomplir sa sale et criminelle besogne en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire, notre pays, est en guerre contre un régime, celui de Blaise Compaoré, cela est bon à savoir « .

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La rédaction d'Afrik, ce sont des articles qui sont parfois fait à plusieurs mains et ne sont donc pas signées par les journalistes
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