Le roi du Maroc, Mohammed VI, adopte des positions très étranges, en tant que président du Comité Al-Qods. Par ailleurs, en tant que candidat à une adhésion à la CEDEAO, le souverain alaouite pose des actes très surprenants. Explications.
Mohammed VI, roi du Maroc, assure la présidence du mouvement Al-Qods. Lequel a été créé en application de la résolution No 1/6-P de la sixième Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. Celle-ci a été tenue en juillet 1975, dans la capitale de l’Arabie Saoudite, Djeddah. Au comité Al-Qods, il a été confié plusieurs missions dont celle d’étudier l’évolution de la situation à Jérusalem où les violences sont récurrentes.
Aider à la sauvegarde de Jérusalem
L’organisation que dirige le souverain marocain a aussi pour mission de suivre l’exécution des résolutions adoptées par la Conférence Islamique à ce sujet. Al-Qods doit aussi suivre les résolutions sur Jérusalem adoptées par les différentes instances internationales. Sans compter que le comité doit prendre contact avec les autres organismes internationaux susceptibles d’aider à la sauvegarde de Jérusalem.
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Ce n’est pas tout, le comité doit aussi présenter des propositions aux Etats membres et à tous les organismes intéressés, concernant les démarches à entreprendre pour assurer l’exécution de ces résolutions et faire face aux situations nouvelles. Les membres étant le Maroc, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, l’Irak, la Syrie, la Palestine, le Liban, la Mauritanie, l’Égypte, le Pakistan, l’Iran, l’Indonésie, le Sénégal, le Niger et la Guinée.
L’offre alléchante de Donald Trump
Par ailleurs, la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères attend du Comité qu’il présente également un rapport annuel. De lourdes tâches que le comité a de plus en plus du mal à accomplir. Le roi Mohammed VI, président de ce comité central, a les mains liées, depuis fin 2020. Flash-back : Alors en fin de mandat, le Président américain Donald Trump avait fait une offre que le royaume chérifien avait trouvée alléchante.
En effet, le locataire d’alors de la Maison Blanche avait proposé une normalisation des relations entre le Maroc et Israël, en contrepartie de la reconnaissance par Washington de la marocanité du Sahara Occidental. Mohammed VI saute dessus. Et depuis cette date, le Maroc pense plus à nouer des partenariats avec Israël plutôt qu’à défendre les intérêts du peuple palestinien. Une attitude étrange du royaume chérifien.
« Si le Maroc est admis au sein de la CEDEAO… »
Autre institution, autre comportement peu orthodoxe du Maroc. Cette fois, il s’agit de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Depuis près d’une décennie, en effet, le roi du Maroc fait des pieds et des mains pour intégrer cette organisation régionale. D’ailleurs, en avril 2017, Alassane Ouattara avait donné son avis favorable à cette adhésion marocaine au sein de l’instance ouest-africaine.
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En effet, par la voix de son ministre de l’Économie et des Finances d’alors, Adama Koné, Abidjan avait estimé que « si le Maroc est admis au sein de la CEDEAO, cela ne pourra que donner un poids économique plus important à la zone ». En janvier 2018, le Liberia, lui aussi, réaffirmait son soutien total au Maroc dans les différentes questions africaines communes, notamment l’adhésion du royaume à la CEDEAO.
Attitude étrange du Maroc
Seulement, les derniers actes posés par le Maroc contrastent beaucoup avec la volonté du royaume de rejoindre la Communauté ouest-africaine. Le jeudi 20 janvier 2022, le royaume du Maroc faisait part de sa solidarité avec le peuple malien sous le coup de sanctions économiques et financières infligées par la CEDEAO. Lundi dernier, à la surprise générale, Rabat signait divers accords de coopération avec la Guinée Conakry.
Une signature d’autant plus surprenante qu’elle intervient au moment même où la CEDEAO brandissait des menaces contre les pays ouest-africains dirigés par des juntes putschistes. Au rang desquels la Guinée dirigée par le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, le Mali entre les mains du colonel Assimi Goïta et le Burkina Faso dont le président de la Transition n’est autre que le capitaine Ibrahim Traoré. Une autre attitude bien étrange du Maroc.
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