Le groupuscule terroriste Al-Qaida Maghreb a revendiqué ce mardi soir les deux attentats dont Alger, la capitale algérienne, a été victime dans la matinée. Le bilan provisoire des deux explosions oscille entre 26 et 62 morts selon les sources.
Les deux attentats perpétrés ce mardi matin à Alger, la capitale algérienne, ont été revendiqués dans la soirée sur un site par Al-Qaida au Maghreb islamique, ex-GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Les explosions qui se sont produites sur les hauteurs d’Alger ont fait, selon un bilan provisoire des sources hospitalières, au moins 62 morts. Le bilan du ministère algérien de l’Intérieur dénombrait, quant à lui, ce mardi soir, 26 morts et 177 blessés. Les premiers éléments de l’enquête ont confirmé que le bâtiment abritant le Haut commissariat aux réfugiés et le Programme des Nations Unies pour le développement, frappé à Hydra, quartier résidentiel d’Alger, était la cible visée. De même que les sièges du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême à Ben Aknoun.
11, la marque d’Al-Qaida
Depuis septembre 2006, date à laquelle le GSPC est devenue la branche Maghreb du mouvement terroriste international, les attentats se multiplient en Algérie. Al-Qaida Maghreb a déjà revendiqué les attentats survenus le 11 avril dernier devant le Palais du gouvernement et un commissariat de la banlieue d’Alger. Entre février et septembre 2007, l’Algérie a connu huit attentats dont la moitié ont été perpétrés durant ce dernier mois. Les Algériens craignent avec cette nouvelle vague d’attentats un retour aux années noires du terrorisme, bien qu’il soit cette fois-ci international.
Ces dernières semaines pourtant, la police avait effectué de gros coups de filet. Bouderbala Fateh, dit Abdelfatah Abou Bassir, le chef de l’ex-GSPC d’Alger a ainsi été arrêté en novembre dernier. De même, le numéro 2 d’Al-Qaida Maghreb, Samir Saïoud, dit Samir Moussaab, a été tué en avril dernier.
C’est le deuxième attentat qui a lieu en Algérie un 11 du mois, tout comme ceux de New York (Etats-Unis, septembre 2001) et de Madrid (Espagne, mars 2004). La communauté internationale a fermement condamné ces attentats.