Considéré comme le maître des mots du rap nigérien, Akeem Eking, de son vrai nom Abdoul Karim Ekawel, est un artiste de hip-hop. Son domaine de prédilection est le « rap conscient », un mélange du rap et l’afro. Passionné par la musique depuis sa tendre enfance, ses flows, ses belles rimes, son lexique font de lui un chanteur de renommée dans son pays, le Niger. Il compte déjà 4 albums à son actif.
Avec une plume bien inspirée de son concept « Zoobilénium », un style musical qui lui est propre, Akeem Eking est l’un des rappeurs les plus populaires au Niger. À travers son rap engagé, il véhicule des valeurs telles que l’amour, la paix et la cohésion sociale. Mais, le jeune artiste raconte également son vécu. Sa passion pour la musique est telle qu’il qualifié cette dernière de coépouse de sa femme, en quelque sorte sa deuxième femme. « Le rap à la base, ce n’est pas pour faire danser les gens, mais pour sensibiliser, conscientiser. Aujourd’hui, en tout cas, c’est le meilleur moyen de communiquer avec les jeunes. Il n’y a pas mieux que la musique au Niger », estime celui qui a commencé sa carrière solo en 2016 à Zinder, à 890 km de la capitale, Niamey.
Après l’université, Akeem Eking s’est pleinement investi dans la musique et aujourd’hui il est l’un des plus grands rappeurs au Niger. En 2018, il sort le titre « Pile à l’heure ». Nominé dans la catégorie musique urbaine nigérienne pour « Tarmamun Mu 2021 », il est cette étoile qui porte haut la musique urbaine nigérienne. Sur sa chaîne YouTube, il compte plus de 11,8 millions d’abonnés, qui apprécient et qui écoutent inlassablement ses flows et ses belles rimes. « Le début n’a pas été facile. À un moment, j’étais contraint de tout arrêter, car mon père me menaçait. Il me demandait d’abord mon BAC, avant de faire quoi que ce soit. Quand j’ai accompli tout ça, il m’a vu à la télé », raconte-il en rigolant.
« Notre rap au Niger, c’est fait pour passer des messages. Les artistes peuvent se faire des clashs, mais la base c’est le message. La plupart de mes chansons, ma maman peut les chanter par cœur. Mon père, le matin, quand il pose son thé et ses baffles, il aligne mes albums. En cours de journée, c’est ça qu’il écoute. Tout ce que je vis au quotidien, c’est ce que j’écris. Je vis la musique… Je dors dans la musique, je me lève musique, je mange la musique, je respire la musique… C’est mon métier », ibdique Akeem Eking, qui rêve également de devenir ministre de la Culture dans son pays.
