La compagnie panafricaine perd la moitié de sa flotte. Elle a été obligée de restituer quatre avions à son loueur américain pour dettes impayées. Les liaisons vers New York et inter-Etats africains seront très touchées.
Le communiqué d’Air-Afrique tire un trait sur le passé de la compagnie. « Au terme de difficiles discussions qui viennent d’avoir lieu avec la société ILFC ( International Finance Lease Corporation, ndlr) auprès de qui nous louons six des avions de notre flotte, nous nous voyons dans l’obligation de restituer quatre avions », affirme le directeur général d’Air Afrique, le Togolais Marcel M. Kodjo, dans son communiqué.
En clair, la compagnie panafricaine se sépare de la moitié de sa flotte. Le loueur américain a menacé depuis quelques semaines de reprendre ses avions si Air-Afrique ne payait pas ses dettes. Devant le silence embarrassé de la compagnie, ILFC a retiré deux Airbus 300-600 et deux Boeing 737.
Ciel dégagé pour la panafricaine
Air-Afrique croule sous une dette de plus de 300 milliards de francs CFA. Cette amputation risque de l’enfoncer un peu plus dans la précarité. » Cette situation affectera inévitablement la desserte inter-Etats et celle de New York », explique la compagnie qui reconnaît que son trafic « connaît depuis quelques jours des perturbations importantes en raison de dures contraintes financières qui pèsent sur l’exploitation, soumise à la pression de plus en plus forte de la part des principaux créanciers ».
Malgré la prise en main par Air France, la compagnie panafricaine a du mal à gérer cette période de transition. Air Afrique se veut optimiste et signale qu’elle « dispose encore de moyens lui permettant d’assurer le maximum de liaisons et de fréquences possibles grâce à un réaménagement rationnel de son programme bâti autour de quatre avions gros-porteurs ».
Le directeur général d’Air-Afrique insiste sur le fait que ces perturbations ne sont que temporaires et disparaîtront dès que la période de transition aura pris fin.