Rien ne va plus chez Aigle Azur. La deuxième compagnie aérienne française, surtout connue en Afrique pour ses liaisons quotidiennes avec l’Algérie, va être placée ce lundi en redressement judiciaire.
Aigle Azur et l’Algérie, c’était une histoire d’amour qui dure depuis 1947, un an après sa création en 1946 par Sylvain Floirat. La destination la plus importante du groupe qui représente près de 50% de l’offre de la compagnie aérienne ne devrait normalement pas être perturbée par ces évolutions a tenu à rassurer la compagnie mais l’inquiétude est forte coté salariés. Ce lundi matin, le comité social et économique (CSE) est convoquée pour une réunion extraordinaire afin de valider le placement de la compagnie en redressement judiciaire. Une partie des 1150 emplois direct du groupe serait menacée. En cause semble-t-il, la politique de diversification du groupe qui a ouvert des liaisons vers Pékin ou le Brésil loin de son marché de prédilection que représentait le Maghreb et l’Afrique. Il y a quelques années encore, Aigle Azur était concentré sur l’Algérie, le Portugal, le Mali, le Maroc et la Tunisie.
La compagnie dispose d’une flotte de 11 avions et a transporté un peu moins de 2 millions de passagers en 2018, ce qui en fait la deuxième compagnie française après Air France. Elle serait cependant en perte financière depuis 2012 affirme la direction de la compagnie. Aigle Azur emploie 350 de ses salariés en Algérie
Gérard Houa, président de La Fondation France Chine, troisième actionnaire d’Aigle Azur via sa structure Lu Azur (19%), propose un plan pour prendre le contrôle de la compagnie et la recentrer sur l’Algérie et l’Afrique rapporte Le Figaro. Il s’engagerait à investir 15 M€ en cash.