Ahmed Shaalan, premier Sumo africain


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Drapeau de l'Egypte
Drapeau de l'Egypte

Ahmed Shaalan, un jeune égyptien de 21 ans, a été promu mercredi par l’association japonaise du Sumo dans la seconde plus haute division de ce sport. Le jeune sportif est le premier ressortissant africain à avoir été consacré dans ce sport traditionnel japonais.

Le jeune sportif Ahmed Shaalan est le premier Sumo africain à avoir été récompensé par l’association japonaise de Sumo en seconde plus haute division. La consécration a eu lieu mercredi 29 mai au Japon. Le Sumo est un sport ancestral qui s’inscrit profondément dans la culture japonaise. Cette pratique est d’ailleurs un sport national, mais il est encore exceptionnel que des étrangers passent professionnels dans cette discipline.

Un parcours atypique

Né en Égypte, Ahmed Shaalan commence à pratiquer le Sumo à l’âge de 15 ans. En 2008, le jeune sportif rafle la médaille de bronze au championnat du monde juniors. C’est le début d’une grande carrière. « La grande tempête de sable » (Osunaarashi en japonais), comme l’appellent les Nippons, est passé au statut de professionnel courant 2012 alors qu’il n’avait que vingt ans. Ses origines égyptiennes ne le prédestinent pas à une telle carrière, mais l’homme excelle dans cette discipline et se place entre la 43ème et la 70ème position dans le classement mondial. Le colosse de 1m89 et de 145 kg a déclaré en japonais : « Je suis très reconnaissant », « Je vais travailler dur et viser plus haut en m’entraînant encore et encore ». Sur 49 combats disputés, le jeune égyptien n’en a perdu que six. Le maître de l’écurie Otake a sélectionné Ahmed Shaalan pour saluer son travail et sa persévérance. L’objectif du jeune égyptien est fixé : devenir un Yokozuna (un grand champion), un honneur qui a été jusque la très rare pour les Sumos étrangers.

Un Sumotori attaché à sa culture égyptienne

Le Sumo est au-delà d’un sport. Il s’agit d’un réel mode de vie. Pourtant Ahmed Shaalan tient à conserver des valeurs qui lui sont propres. Musulman pratiquant, le jeune homme accomplit ses prières canoniques et a indiqué lors d’une interview qu’il réalisera son Ramadan bien qu’il soit en période de tournoi : «Ca ira, je peux faire avec». L’alimentation est primordiale pour le « sumotori ». Leurs repas sont souvent très riches, allant jusqu’à 10 000 calories par jour, mais Osunaarashi montre une nouvelle fois sa persévérance.

Le Sumo fait son effet à travers le monde où d’autres sportifs étrangers s’adonnent à cette compétition. Bien que la plupart des combattants soient d’origine asiatique, on retrouve au sein de la première division du Sumo mondial, un Letton, un Russe, deux Bulgares et deux Géorgiens.

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