Le ministère français des Affaires étrangères s’est emparé de l’affaire des présumées agressions sexuelles d’un fils de diplomate congolais sur plusieurs jeunes filles, en région parisienne. Paris a demandé la levée d’immunité.
L’affaire des présumées agressions sexuelles du fils d’un diplomate congolais sur plusieurs jeunes filles à Magnanville, dans la région parisienne, est désormais sur le bureau de Laurent Fabius. En effet, le Quai d’Orsay a demandé à la République démocratique du Congo (RDC) de lever l’immunité de ce haut fonctionnaire à l’ambassade de la RDC à Paris afin que son fils, âgé d’à peine 15 ans, soit traduit en justice. Au moins quatre plaintes ont été déposées à son encontre pour des faits d’exhibitionnisme, d’attouchements sexuels et menaces de mort. Car pour l’heure, il est impossible pour les autorités françaises de procéder à son arrestation, en raison de cette immunité diplomatique.
Sa position d’intouchable révolte les victimes et leurs familles. La semaine dernière, il est remis en liberté près de 24 heures après son interpellation, après vérification de l’identité du collégien incriminé et que son père ait fait le déplacement jusqu’au commissariat de Mantes-la-Jolie. Après sa libération, les prélèvements ADN ont même dû être détruits. Le diplomate avait alors indiqué que son fils, décrit comme « déstructuré », allait bénéficier de soins psychiatriques avant qu’il ne soit renvoyé en RDC.
La France est dans l’attente d’une réponse de la RDC qui, elle seule, a le pouvoir de lever, ou non, l’immunité du diplomate. Et les victimes espèrent que toutes les dispositions ont été prises par les autorités françaises pour que le fils du diplomate soit maintenu sur le sol français, le temps que cette grave affaire soit tirée au clair.