« Démocratisons le voyage en Afrique », c’est le thème choisi par la plateforme Jumia Travel qui a organisé ce mercredi une rencontre avec les médias au Sénégal dans le cadre de la célébration de la journée de l’Afrique, initié par l’Union Africaine.
Le tourisme est considéré comme un secteur d’avenir en Afrique, c’est dans ce contexte que Jumia Travel, une plateforme de réservation de chambre d’hôtels présente en Afrique depuis trois ans, multiplie les communications visant à promouvoir ce secteur sur le continent. Désormais, les responsables du site entendent mener le combat de la « démocratisation du voyage en Afrique ».
Selon Ismael Cabral Kambell, le responsable des relations publiques et communication, qui a animé la rencontre du mercredi, « le continent a besoin d’être démocratisé. Ce processus vital pour les populations, ne doit pas se limiter à la politique, nous devons l’étendre à tous les secteurs, économiques, bancaires, sportifs, et notamment le voyage. Tout doit être transformé pour le bien des populations. Quant à la démocratisation du voyage, un secteur encore trop cher pour les populations, elle passe par une amélioration des services, mais aussi l’accessibilité par tous, que chacun selon sa poche puisse avoir les moyens d’avoir accès à des services de voyages de qualité. Que ce soit dans le transport ou encore dans l’hébergement, il faut que le voyage, qui est aussi un plaisir, ne soit plus une question de moyen en Afrique ».
Il faut souligner que pour beaucoup d’Africains, s’offrir un peu de plaisir à travers le voyage reste encore un privilège que seules les classes aisées peuvent souvent s’offrir. « Par exemple dans le secteur des transports aériens, il y ‘a encore trop de taxes, et cela rend les coûts de billets très chers ».
Cette rencontre a également permis à la plateforme de présenter aux journalistes un rapport dénommé Hospitality Report Afrique, qui revient sur les grandes tendances du tourisme et de l’hôtellerie en Afrique.
Ce rapport élaboré en partenariat avec le groupe Accorhôtels, met en exergue l’ensemble des activités de ce secteur en Afrique. Et si on s’en tient aux grandes lignes du document, le continent a fait un grand bond, notamment en matière de croissance du tourisme. On parle de 7.8% de contribution du tourisme dans le PIB en Afrique, ce qui représente plusieurs milliards de dollars de recettes dans ce secteur. Mais au-delà du nombre d’arrivées de touristes qui a connu une progression de 8% par rapport à l’année précédente, avec une moyenne de 53 millions d’arrivées, l’on note également un boom au niveau de l’emploi où on constate par exemple qu’une personne sur 20 qui travaillerait indirectement dans ce secteur.
Le rapport nous renseigne également sur les destinations d’affaires telles que Lagos, Nairobi, Abidjan, Accra et Johannesburg, qui attirent de plus en plus les chaînes hôtelières. En 2016, la plupart de ces destinations africaines ont enregistré des performances malgré un contexte difficile. Au total, 365 projets de constructions d’hôtels de chaînes internationales ont été signalés en Afrique en 2016, représentant 64 231 chambres. Il s’agit d’une augmentation de 29%, par rapport à 2015. Les chaînes internationales telles que Marriott International, Best Western et AccorHotels continuent leur forte expansion sur le continent africain, malgré les difficultés que rencontrent les acteurs du secteur hôtelier. En effet, l’accès aux informations, le processus et la complexité des plateformes de réservation, les prix, constituent un frein à l’expansion du tourisme en Afrique.
Pour Mamadou Mareme Diop, en charge du département Revenue Management de Jumia Travel Afrique de l’Ouest « il est important de continuer à travailler dans le sens de l’amélioration des acquis de ces dernières années dans le secteur touristique et hôtelier en Afrique ». En effet, tout n’est pas pour autant rose, et de nombreux défis restent des priorités. « Nous devons continuer à améliorer la qualité de nos services, et surtout proposer davantage des prix accessibles à tous », ajoute-t-il. Rappelons toutefois que la présentation de ce rapport à Dakar, intervient après celle d’Abidjan et devra se poursuivre dans d’autres pays africains.