L’Ouganda a été sélectionné pour héberger le Programme africain d’un vaccin contre le sida (AAVP, en anglais), auparavant basé à Genève en Suisse – une décision saluée comme un coup d’accélérateur donné à l’implication de l’Afrique dans la recherche contre le sida.
L’AAVP, un réseau d’acteurs africains de la recherche vaccinale sur le VIH, dont la mission est de promouvoir le développement d’un vaccin anti-VIH en Afrique, opérait jusque là sous la houlette du département immunisation de l’Organisation mondiale de la santé, depuis sa formation en 2000.
« Dans la mesure où les deux tiers de l’épidémie mondiale de sida se trouvent sur notre continent, nous saluons le transfert du Programme africain d’un vaccin contre le sida vers l’Afrique ; L’Ouganda est honoré d’avoir été choisi pour héberger ce programme », a dit Stephen Mallinga, le ministre ougandais de la Santé, lors du cinquième forum AAVP, qui s’est déroulé mi-décembre à Kampala, la capitale.
« Avec tant de vies en jeu, nous prenons nos responsabilités au sérieux et nous engageons à travailler sans répit en vue du jour où un vaccin efficace et sûr sera disponible pour protéger les Africains de cette maladie dévastatrice ».
La transition vers un programme africain totalement opérationnel a commencé il y a plus d’un an et sera menée à terme en 2010 ; le nouveau siège du Programme sera basé à l’Institut ougandais de recherche virale (UVRI, en anglais) un institut majeur de recherche situé à Entebbe.
« Genève a élevé l’AAVP et il rampait ; nous sommes prêts à le faire grandir », a dit Pontiano Kaleebu, assistant du directeur de l’UVRI.
« La recherche [d’un vaccin contre le sida] a été hors d’atteinte [jusqu’à maintenant], mais nous espérons faire beaucoup de progrès en hébergeant l’AAVP en Afrique », a dit David Kihumuro Apuuli, directeur général de la Commission ougandaise de lutte contre le sida.