Le long processus législatif arrive enfin à son terme. Les députés français ont consenti à la rétrocession des objets historiques pillés au Sénégal ainsi qu’au Bénin dans le passé.
Concernant le Sénégal, l’épée qui jadis faisait l’objet d’un prêt à long terme sera définitivement retournée au pays de la Teranga avec son fourreau. Cette épée daterait du XIXe siècle et son propriétaire, Omar Saidou Tall, est un Cheikh appartenant au même siècle. Mais comment en est-on arrivé à cette conclusion ?
Ce jeudi 24 décembre 2020, les députés français ont voté avec 48 voix pour, deux abstentions et aucune voix contre. Rappelons que la France n’est pas la seule ancienne puissance coloniale qui subit des coups de pression de la part de ses anciennes colonies ; ce phénomène est en effet observé un peu partout en Europe. L’actuel Président français, Emmanuel Macron, tout comme bon nombre de ses homologues européens, a pris l’engagement de retourner les objets pillés sachant que les musés français conservent des dizaines de milliers d’objets, provenant essentiellement d’Afrique.
D’après le ministre français de la Culture, Roselyne Bachelot, le terrain d’entente trouvé jeudi entre parfaitement dans l’optique du Président Macron qui est de « renouveler et d’approfondir le partenariat entre la France et le continent africain ».
Quant au Bénin, il récupèrera 26 pièces du Trésor du très célèbre Béhanzin, emporté en 1892. Mais aussi, le trône du roi Glele ; un objet d’une valeur inestimable comptant un peu plus de 70 000 objets africains tous rangés au musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris.
Mais s’il y a bien eu un fait marquant ce jour-là, c’est sans doute le vote sans appel de l’Assemblée nationale autorisant l’effectivité de la décision prise à la place du Parlement, suite au refus du Sénat de donner son aval.
Après un vote parlementaire précédemment en octobre, Alain Godonou, le directeur des musées du Bénin, a affirmé qu’il espérait que les 26 objets soient retournés à son pays et ce, « d’ici un an ».
En 2018, après un rapport d’expertise exigé par le Président Macron, quelques 90 000 œuvres africaines ont été recensées dans les musées français, la plupart d’entre elles au Quai Branly.
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