Afrique : François Hollande souhaite relancer la coopération


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François Hollande
François Hollande, ancien Président français

François Hollande souhaite relancer la coopération entre l’Afrique et la France. Pour ce faire, il envisage de rompre avec la méthode de son prédécesseur. La « cellule Afrique » de Élysée sera supprimée. Les dossiers africains ne seront plus traités par les conseillers du président de la République comme sous l’ère Sarkozy, mais par le ministère des Affaires étrangères. L’idée c’est de renforcer les relations entre la France et les pays du continent noir.

Le président français se prépare à passer une semaine placée sous le signe de l’Afrique. François Hollande recevra pas moins de trois présidents africains. Il vient de recevoir Alpha Condé, à la tête de la Guinée depuis un an. Les prochains jours, il rencontrera le Gabonais Ali Bongo et le Sénégalais Macky Sall. Ces deux derniers ont été respectivement élus le 30 août 2009 et le 25 mars 2012. Le locataire de l’Élysée ne les connait pas puisqu’ils ont été investis pendant le mandat de Nicolas Sarkozy. D’où, peut-être, la volonté de François Hollande de les rencontrer.

Ce sera alors l’occasion pour le président français de présenter son plan pour l’Afrique. Pour commencer, le chef de l’Etat français veut rompre avec la méthode Sarkozy, en démantelant la « cellule Afrique » au profit du ministère des Affaires étrangères qui s’occupera désormais de traiter les dossiers en relation avec l’Afrique en lieu et place des conseillers de l’Elysée.

Nouvelle donne

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius et le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin sont chargés de mettre en route le nouveau plan de François Hollande en vue de relancer la coopération avec l’Afrique. Au programme, d’une part la bonne gouvernance des partenaires africains sans « ingérence mais une exigence », d’autre part, un pacte de croissance et de stabilité. Le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin prévoit de mener une politique de développement « pleinement justifiée par les chiffres » et de faire la chasse aux paradis fiscaux qui, selon lui, détournent l’argent de l’Afrique.

D’après Le Parisien, les dirigeants africains accueillent agréablement cette nouvelle donne instituée par François Hollande. « Cette nouvelle vision de la coopération ne doit pas être seulement politique. Les relations économiques de la France ont beaucoup reculé », signale Ibrahima Sall, le ministre sénégalais de l’Education. « On veut une politique gagnant-gagnant », renchérit le président guinéen, Alpha Condé. Avant de conclure « François Hollande a les mains libres car lui n’a jamais touché d’argent de l’Afrique ».

Les semaines précédentes, François Hollande s’était déjà entretenu avec d’autres dirigeants africains de premier plan : le roi Mohammed VI du Maroc, le Béninois Boni Yayi, président en titre de l’Union africaine (UA), et le Nigérien Mahamadou Issoufou. Attendu au tournant, le président de la République française se doit maintenant de joindre ses paroles aux actes.

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