Afrique et OGM : un amour impossible ?


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Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

Les grands laboratoires, Monsanto en tête, l’avaient juré : grâce au progrès de la science, la création de nouveaux OGM ferait fleurir le désert. C’était la grande promesse des grands laboratoires : les Organismes génétiquement modifiés supprimeront les famines africaines au cours du troisième millénaire. En réalité ce sont surtout des secteurs agricoles entiers du continent noir que les OGM risquent d’anéantir.

Les grands laboratoires, Monsanto en tête, l’avaient juré : grâce au progrès de la science, la création de nouveaux OGM ferait fleurir le désert. En donnant naissance à de nouvelles variétés, le génie génétique supprimerait la faim dans le monde, et, pareil à l’introduction de la bienfaisante patate dans l’Europe du 18 ème, renverrait le spectre de la famine au rang de mauvais souvenir.

L’ennui c’est qu’à notre connaissance, pas un seul projet tendant à confirmer ces radieuses prédictions, n’a vu le jour. L’Ecole polytechnique de Zurich, la Zeneca, avait pourtant affirmé qu’elle lèguerait à l’Humanité la formule d’un riz enrichi en vitamines A, grâce à la magie des modification génétiques. Formidable : 220 millions de personnes dans le monde souffriraient de malnutrition due à cette carence. Problème : la formule du riz miracle a été crée à partir d’un semis japonais. Impossible de le faire pousser en Afrique.

Afrique : 0, 7% des essais transgéniques

En fait, les recherches en matière de biotechnologie et de génie génétique sont réalisées par des firmes privées qui ciblent des marchés solvables. Le continent africain regroupe à lui seul 0, 7% des essais aux champs de plantes transgéniques sur la période 1986-1995.

C’est un autre intérêt que suscite l’Afrique chez les grandes firmes : les ressources génétiques contenues dans sa fantastique biodiversité. Chaque année des principes actif obtenus à partir de plantes médicinales, pharmacopées locales made in Africa sont protégés par brevets et commercialisés par les grands groupes pharmaceutiques. Un  » biopiratage  » qui prive le monde rural africain de nombre de débouchés.

Les associations et ONG opposées aux OGM s’alarment également du fait que certains produits génétiquement transformés pourraient réduire à néant les productions locales. Ainsi les acides gras tirés du Colza transgénique menacerait sérieusement les exportations d’huile de palme ou de Coprah. La production par génie génétique de thaumatine (un édulcorant actuellement tiré d’une plante tropicale) ou d’arôme de vanille naturelle, risque porter un coup fatal aux populations qui vivent de ces cultures.

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