Le Président sud-africain Jacob Zuma va devoir rembourser les travaux de rénovation non justifiés aux frais de l’Etat de sa résidence.
Jacob Zuma fait à nouveau parler de lui dans la presse. Le Président sud-africain va devoir rembourser les embellissements non justifiés de sa résidence aux frais de l’Etat, selon un rapport confidentiel dont des extraits ont été publiés dans l’hebdomadaire Mail & Guardian, ce vendredi. La somme utilisée pour ces travaux est pharaonique. En tout, plus de 200 millions de rands (14,5 millions d’euros) ont été dépensés par le ministère des Travaux publics, pour la sécurité de la propriété familiale de Jacob Zuma, située à trois heures et demie de Durban, métropole du pays zoulou, ethnie dont le chef d’Etat est originaire.
Pour le bureau du médiateur de la République, chargé en Afrique du Sud des affaires de corruption ou dysfonctionnements publics, le dirigeant sud-africain se doit de rembourser cette somme, estimant qu’il en a profité à titre privé dans une proportion qualifiée de « substantielle », d’après le rapport consulté par l’hebdomadaire Mail & Guardian.
Ce rapport révèle également la construction d’une piscine, d’un salon d’accueil des visiteurs, d’un amphithéâtre, d’une pâture pour le bétail, sans compter la réfection des sols, précisant qu’ils n’ont rien à voir avec la sécurité du chef de l’Etat. Le document souligne aussi que ces améliorations sont « infiniment » plus importantes que celles réalisées pour les prédécesseurs de Jacob Zuma. La rénovation de la maison de Nelson Mandela ayant par exemple coûté 32 millions de rands, soit six fois moins.
L’opposition ne cesse, pour sa part, depuis un an, de dénoncer un gaspillage scandaleux dans un pays où 10 millions de personnes dépendent de l’aide sociale pour survivre, et où beaucoup vivent encore dans des bidonvilles.
Pointé du doigt, Jacob Zuma n’a pas tarder à riposter, criant à la calomnie.
