112 cornes de rhinocéros ont été volées ce week-end dans les coffres d’une agence régionale de Mpumalanga, pour une valeur estimée à 5,2 millions de dollars au marché noir. L’Afrique du Sud a décidé de réagir mardi en prenant la décision de déplacer les stocks dans des lieux plus sécurisés.
Un record ! 112 cornes de rhinocéros ont été volées ce week-end dans les coffres de l’Agence du tourisme et des parcs de la province orientale sud-africaine du Mpumalanga, selon l’AFP. Un butin qui s’élèverait à 5,2 millions de dollars au marché noir, en faisant le plus grand vol de cornes jamais organisé contre un établissement public, selon l’unité de la police spécialisée dans ce type de criminalité.
« Le ou les coupable(s) ont forcé deux coffres d’acier dotés de doubles serrures », explique un responsable de l’agence provinciale, soulignant le fait que le stock était conservé à un emplacement très sécurisé.
Réagissant mardi, le ministère des Affaires environnementales sud-africain a indiqué à l’AFP qu’il avait pris la décision de transférer « toutes les cornes de rhinocéros en possession des autorités provinciales » vers « un emplacement centralisé et sécurisé, contrôlé par l’Etat ». Une mesure radicale, qui sera appliquée partout dans le pays, afin qu’un tel vol ne puisse pas se reproduire dans une autre province.
Les rhinocéros sud-africains sont de plus en plus victimes des braconniers depuis quelques années. Un massacre en nette hausse lié à la forte demande du marché asiatique, où leurs cornes se négocient à prix d’or. Particulièrement recherchées dans la médecine traditionnelle, elles sont supposées, à tort, être des remèdes contre la gueule de bois et les cancers.
Depuis le début de l’année 2014, 293 rhinocéros ont déjà été tués illégalement en Afrique du Sud, malgré le déploiement d’hélicoptères, et de gardes pour protéger les animaux.
La population de rhinocéros d’Afrique du Sud commencera à décliner vers 2016 si le rythme actuel du braconnage se poursuit, selon les estimations du gouvernement sud-africain. Avec près de 20 000 spécimens, le pays abrite 70 à 80% de la population mondiale.
