En Afrique du Sud, l’économie flirte avec la récession, conséquence d’une gestion scabreuse des volets économique et politique. Suffisant pour que les agences de notation tirent la sonnette d’alarme.
L’économie la plus industrialisée du continent africain balbutie. En effet, en Afrique du Sud, l’économie flirte avec la récession, conséquence d’une gestion scabreuse des volets économique et politique. Suffisant pour que les agences de notation tirent la sonnette d’alarme.
Le limogeage brutal du ministre des Finances Pravin Gordhan, respecté des marchés, a déclenché une vague de protestations avec un mis en cause : Jacob Zuma, le Président sud-africain. Les agences de notation ont en effet tiré la sonnette d’alarme dès lundi. L’Afrique du Sud est tombée dans la catégorie spéculative après la dégradation de sa note par l’agence Standard & Poor’s, L’économie la plus industrialisée du continent est désormais notée « BB+ » après avoir été « BBB-« .
Standard & Poor’s blâme « l’incertitude politique et institutionnelle » qui règne actuellement. Pour sa part, plus mesurée, Moody’s, (Baa2), a décidé de placer l’Afrique du Sud sous surveillance. A côté de cette incertitude économique couve une crise politique. Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir (249 sièges au Parlement sur un total de 400), qui apparaît plus que jamais divisé, reproche à Zuma d’avoir décidé seul le remaniement, sans même consulter son vice-président, Cyril Ramaphosa.