TotalEnergies, géant de l’énergie, sanctionné pour greenwashing par le régulateur sud-africain. C’est un véritable tournant dans la lutte contre la publicité trompeuse.
En Afrique du Sud, une décision inédite a récemment été rendue par le Conseil de régulation de la publicité (ARB) qui a jugé trompeuse une campagne publicitaire de TotalEnergies. Le géant pétrolier français, qui se targue d’un engagement envers le développement durable, a été épinglé pour des pratiques de « greenwashing » dans une campagne baptisée #FuelYourExperience. C’est la première fois que le régulateur sud-africain se prononce sur une plainte de cette nature, marquant ainsi une avancée importante dans la lutte contre les communications trompeuses des grandes entreprises.
Une campagne qui ne convainc pas le régulateur
La campagne de TotalEnergies, réalisée en partenariat avec l’Office sud-africain des parcs nationaux (SANParks), visait à promouvoir la visite des parcs naturels du pays, en mettant en avant un message d’engagement pour la protection de l’environnement. Cependant, selon l’ARB, cette publicité induit en erreur en laissant croire que le développement durable est une pratique systématique de la multinationale. Le régulateur a souligné l’absence de preuves établissant un lien entre le soutien de SANParks et une réelle démarche de développement durable de la part de TotalEnergies.
L’une des critiques principales formulées par l’ARB repose sur la contradiction flagrante entre les activités principales de TotalEnergies et ses revendications écologiques. Malgré certains projets orientés vers le développement durable, l’entreprise reste majoritairement impliquée dans l’exploitation des énergies fossiles, une activité qui va à l’encontre des objectifs de protection environnementale. Cette incohérence a conduit à la décision du régulateur, qui a clairement mis en lumière les limites des engagements de TotalEnergies.
Les conséquences pour TotalEnergies
TotalEnergies a désormais la possibilité de faire appel de cette décision, mais l’entreprise n’a pas encore indiqué si elle compte le faire. Cette affaire pourrait cependant ouvrir la voie à davantage de plaintes similaires à l’avenir, en particulier dans le contexte de la montée en puissance des préoccupations environnementales à travers le monde. Bien que cette décision ne soit pas une accusation généralisée contre TotalEnergies, elle pose un précédent important pour la régulation de la communication des grandes entreprises en matière de développement durable.