La nouvelle du soutien de l’Afrique du Sud au Hamas s’est répandue dans la journée d’hier. A la suite d’une annonce faite par l’organisation elle-même sur son site Internet et sa chaîne Telegram. Ce mardi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères est montée au créneau. Elle apporte un démenti, tout en rappelant son soutien au peuple palestinien.
L’Afrique du Sud ne soutient pas le Hamas. C’est ce qu’il faut retenir de la communication du ministère sud-africain des Affaires étrangères, ce mardi. Naledi Pandor, cheffe de la diplomatie sud-africaine, a reconnu avoir reçu un appel téléphonique du premier responsable du Hamas, Ismaël Haniyeh. Mais, elle rejette tout soutien à la violence.
Dans son communiqué, Naledi Pandor a indiqué avoir discuté avec le responsable du Hamas des questions d’acheminement de l’aide humanitaire d’urgence dans la bande de Gaza. Le porte-parole de la présidence sud-africaine est également revenu sur le sujet indiquant que « les informations selon lesquelles le gouvernement sud-africain offrirait son soutien au Hamas sont fausses ». Cette sortie du porte-parole de la présidence intervient face à la vive réaction des organisations juives sud-africaines.
Un soutien confirmé au peuple palestinien
Tout comme Cyril Ramaphosa, Naledi Pandor n’a pas manqué d’exprimer le soutien de son pays au peuple palestinien. Elle a toutefois déploré les pertes en vies humaines des deux côtés. Elle rejette aussi toute violence dans la résolution du conflit.
Samedi dernier, le Président sud-africain s’était affiché avec un keffieh palestinien autour du cou, au milieu de militants de l’ANC. À cette occasion, Cyril Ramaphosa avait réaffirmé la solidarité sud-africaine à la cause palestinienne. « La principale issue pour résoudre le conflit palestino-israélien est de mettre en œuvre la solution à deux États et d’établir un État palestinien indépendant », avait affirmé le premier des Sud-Africains. Depuis des décennies, l’ANC s’est toujours rangé derrière les Palestiniens dont il assimile la situation à l’Apartheid. Même Nelson Mandela avait déclaré: « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens ».
