Les ouvriers qui travaillent dans le platine en Afrique du Sud ont repris le chemin des mines, ce mercredi, au terme de la grève la plus longue dans ce secteur de l’histoire sud-africaine.
Les mineurs sont retournés au travail ce mercredi. Entre 70 et 80 000 mineurs étaient en grève, depuis le 23 janvier dernier, dans les trois plus grandes entreprises mondiales productrices de platine en Afrique du Sud, Lonmin, Amplats et Implats.
« Je suis content que la grève soit finie et que notre retour s’accompagne d’une petite différence dans nos salaires », indiquait Andries Phala, mineur depuis 14 ans chez Lonmin, rapporte l’AFP. la grève était pilotée par l’Association des travailleurs des mines et de la construction (AMCU). Les mineurs réclamaient le doublement de leur salaire mensuel de base pour qu’il soit porté à 12 500 rands (environ 860 euros), au lieu des 5 000 rands qu’ils touchaient précédemment.
1 000 rands d’augmentation sur trois ans
Alors que beaucoup de leurs revendications ont été acceptées, notamment une hausse des allocations logement, de l’assurance santé et la réintégration des 230 mineurs licenciés au cours de cette grève, les salaires augmenteront de 1 000 rands sur trois ans, jusqu’en 2017.
La grève aurait coûté, selon les entreprises touchées, près d’un milliard d’euros, tandis que les mineurs avaient perdu 300 millions d’euros de revenus au mois d’avril. Le platine est utilisé dans la joaillerie et dans l’automobile. L’Afrique du Sud détient 80% des réserves mondiales de platine. L’étendu de ses stocks a permis de contenir l’augmentation des prix de cette matière première sur les marchés financiers. Il n’empêche que ce mouvement social sans précédent à entraîné une contraction de la croissance sud-africaine au premier semestre 2014.
La production ne va pas reprendre tout de suite. Les mineurs doivent d’abord passer une visite médicale et les installations dans les mines devront être remises en état après cinq mois d’arrêt.