Le bras de fer se poursuit toujours entre certains Sud-africains et des travailleurs étrangers, originaires de tout le continent, qui se disputent des emplois, en particulier dans les secteurs peu qualifiés de l’économie la plus industrialisée d’Afrique. L’Afrique du Sud étant, depuis longtemps, un aimant pour les migrants économiques.
Beaucoup viennent de pays voisins comme le Lesotho, le Mozambique, la Zambie, l’Eswatini et le Zimbabwe. Et bien d’autres venant d’endroits encore plus éloignés comme la RD Congo, l’Éthiopie, le Malawi, le Cameroun, le Nigeria, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée, et même l’Asie du Sud.
Selon un rapport de Human Rights Watch, les immigrés qui ont un emploi rémunéré ou les propriétaires d’entreprise sont souvent la cible de harcèlement, de violence et de discrimination inlassable de la part des habitants et des autorités gouvernementales. L’organisation a également déclaré qu’il existe un sentiment « xénophobe » rampant, qui voit les étrangers être souvent victimes, des boucs émissaires, en raison de l’insécurité économique, dans une société très inégale où le taux de chômage dépasse 30%.
Les attaques xénophobes de 2008 ont coûté la vie à au moins 62 personnes, tandis que 7 autres ont été tuées par des crimes de haine similaires en 2015. Human Rights Watch accuse les autorités judiciaires du pays d’être complices, agissant souvent de manière « discriminatoire » et « abusive » envers les étrangers.
L’Afrique du Sud accueille plus de 2,2 millions d’étrangers venant de tous les horizons à travers le globe terrestre, allant des réfugiés politiques et des migrants économiques, aux travailleurs expatriés qualifiés, selon le dernier recensement de la population en 2011.