Plus de 23 000 bureaux de vote ont ouvert, ce matin, en Afrique du Sud, pour permettre à plus de 27 millions d’électeurs de choisir leurs parlementaires. Ces derniers éliront ensuite un Président, en plus de leurs conseillers régionaux. Ce scrutin a une connotation particulière dans la mesure où la possibilité pour l’ANC pourrait perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.
L’ANC menacé de perdre le pouvoir
L’Afrique du Sud a entamé une élection qui pourrait représenter un véritable tournant. En ce sens que le Congrès National Africain (ANC), parti historique de Nelson Mandela, l’ANC pourrait perdre sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, comme le prédisent les sondages. Le vote a démarré avec des bureaux de vote qui ont ouvert, ce mercredi 29 mai. Ces élections législatives sont annoncées comme les plus disputées des trente dernières années.
27,6 millions d’électeurs inscrits sont appelés à se rendre aux urnes pour exercer leur droit de vote afin de choisir 400 députés. Ce, au terme d’un vote qui verra les bureaux fermer à jusqu’à 21h00, locale (19h00 TU). Les députés élus désigneront le Président sud-africain. L’ANC, parti de Nelson Mandela, au pouvoir depuis 1994, s’effrite d’année en année et pourrait voir celui est aujourd’hui à sa tête, Cyril Ramaphosa, perdre le pouvoir.
Jacob Zuma exclu des élections générales
Quelque 70 partis sont en lice pour ces élections générales. Sans compter les candidats indépendants. Ces élections se déroulent sans l’ex-Président sud-africain, Jacob Zuma (2009-2018), déclaré inéligible. La Cour constitutionnelle a prononcé son exclusion des élections générales, en raison d’une condamnation à la prison en 2021. Une participation qui a été hypothétique depuis le départ.
En effet, dans un premier temps, la Commission électorale avait exclu la candidature de Jacob Zuma. Par la suite, la Cour électorale avait tranché en faveur de l’ancien Président. Sauf que le lundi 20 mai, la Cour constitutionnelle, plus haute cour d’Afrique du Sud, a déclaré que « M. Zuma a été reconnu coupable d’une infraction et condamné à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois ».