Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, ce jeudi, dans le centre-ville de Johannesburg contre les violences xénophobes qui agitent l’Afrique du Sud, depuis trois semaines.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, ce jeudi, à Johannesburg, pour une manifestation officielle contre les violences xénophobes de ces dernières semaines en Afrique du Sud. Le chef du gouvernement provincial du Gauteng où se trouve Johannesburg, David Makhura, ainsi que le maire de la capitale économique, Parks Tau, étaient en tête de cortège.
Les initiatives se multiplient en Afrique du Sud pour faire face à la vague de violence xénophobe qui touche le pays depuis trois semaines. Près de sept personnes dont quatre étrangers ont été tuées au cours d’émeutes qui ont secoué les villes de Johannesburg et de Durban. Environ 5 000 ressortissants étrangers ont été obligés de fuir, selon le le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), notamment dans des camps ouverts pour les accueillir dans la banlieue de Durban.
Le Président Zuma critiqué
Cette semaine, le Président sud-africain, critiqué pour son inaction par beaucoup de pays étrangers, a décidé de faire appel à l’armée pour mener des opérations de contrôle et des arrestations.
Les étrangers, légaux et illégaux, seraient entre quatre et cinq millions sur le territoire de l’Afrique du Sud qui compte une population de 53 millions d’habitants. Attirés par le niveau de croissance économique important dans le pays, ils sont accusés par certains Sud-Africains d’alimenter l’insécurité et d’entrer en concurrence avec les travailleurs locaux.
Le système administratif du pays aurait multiplié le nombre de sans-papiers sur le territoire. Depuis 2008, plus de 350 étrangers ont été tués, selon le Centre des migrations africaines de l’université du Witwatersrand, à Johannesburg, rapporte La Voix de l’Amérique. La grande majorité des crimes sont restés impunis.