Les mineurs de Marikana, en grève depuis le 10 août, ont repris le travail ce jeudi. Après six semaines de mobilisation contre les conditions de sécurité et pour une hausse des salaires, les employés de Lonmin doivent d’abord passer une visite médicale avant de redescendre sous terre. C’est l’accord de ce mardi, portant sur une augmentation de 11 à 22% de leur rémunération mensuelle, qui a débloqué la situation.
La grève touche à sa fin. Après six semaines de mobilisation, les mineurs de Marikana ont repris, ce jeudi, le chemin du travail. En grève depuis le 10 août, les employés de Lonmin, troisième producteur mondial de platine, doivent d’abord passer une visite médicale avant de redescendre sous terre.
« La vie est revenue ce jeudi 20 septembre à Marikana. Déjà, vers 7 heures, une longue file de mineurs attendait pour reprendre le travail. On bavarde, on rit. L’heure est au soulagement », rapporte RFI. Et de préciser : « L’un des responsables de Lonmin à l’entrée du puits Rowland, l’un des six puits de cette mine de Marikana qui emploie 28 000 personnes, a indiqué qu’ils attendaient environ 4 500 mineurs de retour au travail ce matin ».
Les négociations tripartites, entre la société britannique, les syndicats et mineurs, ont enfin abouti ce mardi à une issue positive. Les mineurs de Marikana, en grève depuis le 10 août, ont accepté l’accord salarial portant sur 11 à 22% d’augmentation mensuelle. Une hausse de rémunération accompagnée de 190 euros de prime.
Marikana fait des émules
Ce conflit social a pris une tournure dramatique le jeudi 16 août lorsque la police sud-africaine a ouvert le feu sur les manifestants en causant la mort de 34 grévistes. Sans oublier les 10 autres autres personnes mortes lors de luttes intersyndicales. Au total, le mouvement social des mineurs de Marikana aura tué pas moins de 44 à 46 personnes.
Si la grève des mineurs de Marikana touche à sa fin, le mouvement social du secteur minier se propage dans d’autres régions de l’Afrique du Sud. Ce mercredi, la mine d’Amplats à Rustenburg, a connu de nouveaux incidents. Des manifestants ont été interpellés par les forces de l’ordre et d’autres ont été incités à rebrousser chemin.
L’Afrique du Sud n’est donc pas totalement sortie du mouvement social des mineurs. Le géant minier anglo-sud-africain Anglo American Platinum (Amplats) a suspendu la semaine dernière toutes ses activités avec « effet immédiat » dans le platine près de la région de Rustenburg. Et les 15 000 mineurs employés de la société Gold Fields, en grève depuis lundi 10 septembre, n’ont toujours pas repris le travail. Ce dénouement positif du conflit social des mineurs de Marikana pourrait donner des idées à d’autres.
Lire aussi :
Afrique du Sud : les mineurs de Marikana acceptent l’accord salarial