L’Afrique du Sud va connaître deux années « difficiles et douloureuses » pour restaurer ses marges de manœuvre en terme de finances publiques et soutenir ses projets d’investissements, selon le ministère des Finances.
Les Finances publiques sud-africaines vont mal. « L’Afrique du Sud va connaître deux années difficiles et douloureuses pour restaurer ses marges de manœuvre en terme de finances publiques et soutenir ses projets d’investissements », a souligné, ce jeudi, le ministre des Finances, Nhlanhla Nene, devant la chambre de commerce américano-sud-africaine, à Johannesburg. « Du fait de la consolidation de nos finances publiques, nous n’allons pas nous montrer faciles. Nous réduisons les dépenses, c’est-à-dire la croissance des dépenses, pas l’austérité, car nous voulons retrouver de la marge de manœuvre », a-t-il indiqué.
Le ministre a souligné toutefois que l’Afrique du Sud a besoin de deux ans « pour retrouver la marge de manœuvre financière perdue à cause de la crise. Ce sera douloureux pendant deux ans, mais une fois retrouvée la marge de manœuvre financière, nous devrions être à nouveau sur les rails et capables de financer l’investissement avec les ressources adéquates ». D’après lui, « on ne peut pas avoir un plan sans budget, sinon c’est le budget lui-même qui devient le plan », ajoutant, « je ne crois pas que nous puissions retarder notre action ».
Pas plus tard que le 22 octobre, le ministre des Finances avait admis que l’économie sud-africaine était « à un tournant », annonçant une nouvelle révision à la baisse des perspectives de croissance pour 2014, à 1,4% contre 2,7% dans une précédente estimation de février. Toutefois en 2017, La croissance pourrait remonter autour de 3% en 2017, mais cela reste bien en deçà du potentiel de l’Afrique du Sud, et signifie que le gouvernement ne parvient pas à lever les impôts comme il le devrait, pour équilibrer les finances publiques.
Le pays a en effet d’immenses défis à relever, face à une population active croissante. Il doit résorber un chômage chroniquement élevé, mais aussi pallier au manque d’infrastructures, notamment dans le domaine de l’énergie.