La liberté conditionnelle d’Eugène de Kock, ancien responsable de la police de l’apartheid, a été rejetée, ce jeudi.
La demande de mise en liberté conditionnelle d’Eugene de Kock, un ex-colonel sud-africain de la police de l’apartheid, a été rejetée, a annoncé, ce jeudi, le ministre sud-africain de la justice et des Affaires pénitentiaires Michael Masutha.
Eugène de Kock est accusé d’être responsable de kidnappings, de tortures et d’assassinats d’opposants. Selon le ministre de la Justice, aucune des familles des victimes n’a été consultée. Je n’ai pas approuvé la libération conditionnelle à ce stade, mais j’ai décidé qu’un dossier plus approfondi serait transmis dans les douze mois pour qu’il puisse être à nouveau examiné. L’Afrique du Sud est loin d’en avoir fini avec ses démons de l’apartheid. Bien que la puissance économique du pays ne soit contestée par personne, la tension sociale est toujours vive dans le pays, où les Blancs détiennent l’essentiel de l’économie, alors que les Noirs vivent encore pour une grande partie dans des conditions difficiles. Même si une classe moyenne a immergé, elle est encore minime. Le pays est en effet confronté à un taux de chômage excessif.
L’Afrique du Sud est à ce jour considérée comme l’un des pays les plus violents au monde, où les viols sont nombreux, sans compter le virus du sida qui y est très présent. La Nation arc-en-ciel dont rêvait Nelson Mandela a encore du chemin à faire pour trouver la paix intérieure.