La police sud-africaine a tenté de faire fuir un groupe d’étudiants qui manifestaient contre l’augmentation de leurs frais de scolarité devant le siège du gouvernement à Pretoria.
En Afrique du Sud, les étudiants ne décolèrent pas. Après avoir pris d’assaut, mercredi, le siège du Parlement au Cap, ils ont tenté de pénétrer dans le siège du gouvernement, ce vendredi, à Pretoria. La police anti-émeute sud-africaine a dispersé, coup de grenades assourdissantes, ces étudiants devant le siège du gouvernement, qui manifestaient contre l’augmentation de leurs frais de scolarité.
Parmi les manifestants, quelques étudiants ont jeté des pierres sur des policiers et mis le feu à des toilettes mobiles sur la pelouse d’Union Buildings où le Président Jacob Zuma doit s’adresser à la foule, à l’issue d’une réunion avec les leaders de la contestation.
Depuis que le gouvernement a annoncé l’augmentation des frais de scolarité, les manifestations se multiplient dans les grandes villes du pays. Depuis plusieurs jours, les étudiants revendiquent leur droit d’étudier sans avoir à payer plus cher leur inscription. Le gouvernement justifie cette augmentation effective à la rentrée prochaine par le fait qu’il faut offrir une meilleure qualité d’enseignement aux étudiants.
Trente étudiants ont été arrêtés, ce jeudi, après des manifestations et des combats avec les forces de l’ordre à l’entrée du Parlement dans la ville du Cap. Les étudiants redoutent ainsi une sorte d’apartheid social au sein des universités sud-africaines. L’augmentation des frais d’inscription à la fac empêcherait, selon les manifestants, les étudiants noirs, les plus pauvres, d’accéder à l’enseignement supérieur.