43 morts dans une bousculade au stade d’Elis Park à Johannesburg. Un drame qui met l’Afrique du Sud sous le choc. Son rêve de nation organisatrice de la Coupe du monde 2010 a pris du plomb dans l’aile.
Ce devait être un jour de fête du ballon rond. L’histoire sud-africaine retiendra le11 avril 2001 comme un jour de deuil. Mercredi soir, le stade d’Elis Park qui accueillait le derby des Kaizer chiefs contre les Orlando Pirates. Une rencontre tellement attendue que des centaines de spectateurs sans billets se sont pressés contre les cordons de sécurité et les barbelés qui ceinturent ce temple du football à Johannesburg.
Débordés, les gardes de sécurité ont fini par laisser passer la foule, sans doute pour sauver des vies à l’extérieur. Mais l’irruption de cette vague humaine dans un stade de 65 000 places déjà saturé c’est révélée désastreuse : bilan provisoire, 43 tués et 155 blessés.
Le match avait commencé depuis 15 minutes quand les organisateurs de la rencontre se sont résignés à évacuer Elis Park. Selon des témoignages cités par l’agence de presse SAPA le bilan aurait été beaucoup plus lourd si l’évacuation des spectateurs ne s’était déroulée dans un calme jugé » incroyable » et sans incident.
Premiers surpris : les joueurs eux-mêmes qui ont continué le match pendant un quart d’heure sans se rendre compte du drame qui se déroulait dans les gradins.
Pas de spéculations mais…
Au lendemain du drame, nombre d’observateurs sud-africains se demandent s’il ne faut pas enterrer tout espoir de voir l’Afrique du Sud organiser un jour la Coupe du Monde avec les 43 infortunés d’Elis Park.
Jugeant ces spéculations de » mauvais goût « , le président de la fédération internationale de football, la FIFA-, Joseph Blatter s’est refusé à tout commentaire » 24 heures seulement après une telle catastrophe « .
La Rainbow nation avait été implicitement désignée comme sérieux candidat à l’organisation de la Coupe du Monde 2010, après que la direction de la FIFA eut déclaré que la compétition se déroulerait en Afrique. La fédération internationale du ballon rond a toutefois précisé qu’elle « étudierait les raisons de ce désastre avant de rendre (ses) conclusions « . CQFD.