Le « prophète » né au Malawi, Shepherd Bushiri, aurait violé des femmes et des filles d’à peine 16 ans, dont deux sœurs; a drogué certains, les a soudoyés pour les faire taire et menacé d’autres de meurtre, en 6 ans de violences sexuelles, ont allégué les procureurs sud-africains. Les viols auraient eu lieu entre 2015 et 2018 dans et autour de Pretoria, la capitale administrative d’Afrique du Sud.
Le « prophète » autoproclamé Shepherd Bushiri s’est retrouvé au centre d’une enquête, pour des allégations de viol. Le pasteur malawite est accusé d’avoir violé des femmes et des filles d’à peine 16 ans. Selon les différentes sources, il aurait soudoyé les femmes et les filles pour les faire taire, et qu’il en aurait drogué et menacé certaines d’entre elles.
Les femmes ont affirmé que Bushiri s’était lié d’amitié avec elles et leurs familles à l’église. Certains auraient été menacés de mort par le « prophète » autoproclamé ou ses gardes du corps. Une victime serait tombée enceinte mais aurait été forcée d’interrompre la grossesse, selon le rapport. Huit cas de viol ont été ajoutés aux accusations existantes auxquelles Bushiri fait face.
Tous les nouveaux cas auraient eu lieu à Pretoria et dans ses environs, en particulier à l’hôtel Sheraton et impliquent des femmes qui prétendent que le riche « prophète » les a attirées dans des hôtels après s’être liées d’amitié avec elles et leurs familles à l’église avec des offres de prières spéciales et des cadeaux en espèces.
Certaines des femmes ont par la suite été impliquées dans ce qui pourrait sembler être des relations sexuelles consensuelles, après que Shepherd Bushiri eut promis d’épouser au moins l’une d’entre elles. Mais la majorité, en particulier celles qui étaient très jeunes, ont été menacées de mort par Bushiri ou ses gardes du corps, affirment les victimes.
L’acte d’accusation brosse un tableau sur la façon dont l’église ECG a été utilisée comme service de recrutement pour Bushiri à travers son réseau de « fils » et de « prophètes ». Ils écoutaient, enregistraient et s’engageaient dans des conversations subtiles avec des fidèles pour collecter des informations utilisées plus tard par Bushiri pour attirer les femmes dans des relations sexuelles.
D’après l’enquête, les cibles incluent des jeunes filles âgées de 16 à 20 ans. « Beaucoup d’entre elles croient qu’il a reçu des visions de Dieu, ne sachant pas qu’il a obtenu des informations à l’avance. En raison de ces prophéties, les victimes ont demandé son avis ou ses conseils. Ces conseils se transformeront en communications entre M. Bushiri et les victimes via les médias sociaux », indiquent les archives.
Le procès d’extradition de Bushiri devrait commencer devant les tribunaux du Malawi, la semaine prochaine après que le juge Patrick Chirwa a refusé de se récuser. Les avocats de Bushiri s’étaient opposés au fait que cela soit lui qui traite de l’affaire, invoquant une partialité possible en raison de l’implication du magistrat dans la délivrance du mandat d’arrêt de la police utilisé pour arrêter les Bushiri.
Le couple a fui l’Afrique du Sud en novembre, alors qu’il était en liberté sous caution pour divers crimes, y compris la fraude et le blanchiment d’argent, qui ont provoqué une rupture diplomatique entre Lilongwe et Pretoria après que Bushiri a synchronisé son évasion avec la visite du nouveau Président malawite, Lazarus Chakwera, en Afrique du Sud.