Le producteur de platine sud-africain Impala Platinum (Implats) a décidé d’interrompre ses installations minières près de Rustenburg (nord) à partir de jeudi, jour où les salariés vont entamer leur grève pour des augmentations de salaires. Le groupe veut ainsi « minimiser le risque de de violence ».
Pour face à la grève générale de ses salariés, qui réclament des revalorisations salariales, le producteur de platine sud-africain Impala Platinum (Implats), a décidé d’interrompre ses installations minières près de Rustenburg (nord) à partir de jeudi. Jour où la grève va débuter. L’objectif du groupe : « minimiser le risque de violence ». Amcu réclame un salaire de base de 12 500 rands (environ 840 euros), en référence à la revendication des mineurs de Marikana en 2012, dont la grève avait tourné au massacre, après que la police ait ouvert le feu sur les manifestants et fait 34 morts.
Selon le groupe, deuxième producteur de platine dans le pays, « nous avons 60% de notre personnel adhérent à Amcu », le syndicat à l’origine de la grève, et « nous ne savons donc pas quel sera le taux de présence. Nous avons donc décidé de stopper toutes nos activités », a déclaré un porte-parole Johan Theron. L’arrêt des activités « durera autant que nécessaire. Cela dépendra du niveau de présence et aussi de l’évolution de la grève et le processus de négociation collective », a précisé le groupe.
Autre mesure prise par Impala : « Nous avons aussi décalé l’équipe de nuit sur la journée. Tout cela pour avoir la garantie de minimiser le plus possible le risque d’intimidation (des non grévistes, ndlr) et de violence. Si et quand nous aurons suffisamment de travailleurs, nous pourrons toujours redémarrer certaines parties de la mine ».
La grève doit toucher aussi les deux autres grands producteurs de platine dans le pays Anglo American Platinum (Amplats) et Lonmin. Elle pourrait affecter la moitié de la production mondiale.