Afrique du Sud : lancement d’un fonds de réconciliation


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Drapeau de l'Afrique du Sud
Drapeau de l'Afrique du Sud

Des Blancs sud-africains profitent de la Journée de la Réconciliation, ce samedi, pour lancer un fonds de développement à destination des Noirs, et invitent la communauté blanche à reconnaître les injustices de l’apartheid. Une initiative qui ne plaît pas à tout le monde.

C’est aujourd’hui la Journée de la Réconciliation en Afrique du Sud. Une date pour rappeler que la reconciliation entre les différents groupes ethniques, religieux et raciaux est nécessaire au bon fonctionnement de la société sud-africaine. Au moment où le pays est traversé par des tensions racistes graves, la Journée est plus que symbolique.

A cette occasion, les membres d’un groupe de Blancs sud-africains ont lancé officiellement, dans la cathédrale St Georges à Cape Town, leur fonds de développement et de réconciliation, appelé  » Maison pour tous « . Le fonds a pour but de venir en aide aux Noirs sud-africains ayant été victimes du système de l’apartheid.

Une déclaration qui pose pour la première fois le problème de la responsabilité collective a été rédigée. Elle reconnait clairement que le système ségrégationniste a chassé de leurs terres et de leurs maisons les Noirs sud-africains. Des personnalités comme l’ancien ambassadeur des Pays-Bas, Carl Niehaus, ont adhéré à ce fonds. Ce dernier a déclaré lors de la réunion d’aujourd’hui :  » Il est nécessaire pour les Blancs de reconnaître les dégâts qu’ont causé l’apartheid et ses lois, d’aider à la plus grande représentation des communautés noires et de contribuer à l’élimination du racisme « , rapporte l’Independent.

Des détracteurs à droite

L’initiative, bien accueillie par la Commission sud-africaine des droits de l’homme – qui avait dénoncé en août dernier les tendances racistes de la presse du pays dans un rapport alarmant -, a beaucoup de détracteurs. Certains Blancs sud-africains pensent que le geste vient trop tard ou qu’il ne représente qu’une culpabilisation de trop. Le Mail and Guardian rapporte à ce sujet les fractures au sein des partis politiques : l’Alliance démocratique (opposition de droite) qui rassemble le Parti démocratique et le Nouveau Parti National (au pouvoir sous l’apartheid) s’est notamment désolidarisé de l’initiative.

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