Afrique du Sud : la présidente de l’Assemblée nationale dépose le tablier


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La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, accusée de corruption a rendu sa démission. À moins de deux mois des élections générales. Un scrutin qui s’annonçait déjà difficile pour son parti, l’ANC.

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, a rendu sa démission. L’information a été confirmée, ce mercredi, par son parti, l’ANC, à travers un communiqué. « Le Congrès national africain (ANC) peut confirmer que la lettre de démission de la camarade Nosiviwe Mapisa-Nqakula a officiellement été reçue », a déclaré le communiqué. C’est l’aboutissement d’un feuilleton d’accusation de corruption qui remonte à quelques mois.

Domicile perquisitionné

Nosiviwe Mapisa-Nqakula faisait l’objet d’accusations de corruption pour des actes posés du temps où elle était ministre de la Défense de l’Afrique du Sud. Elle est accusée d’avoir reçu des pots-de-vin, un total de 11 paiements estimés à environ 135 000 dollars, le tout perçu entre décembre 2016 et juillet 2019. L’affaire avait été révélée en 2021, puis oubliée avant de surgir à nouveau en pleine campagne électorale. Le 19 mars 2024, le domicile de Nosiviwe Mapisa-Nqakula à Johannesburg a été perquisitionné. La résurgence de ce dossier à ce moment précis n’est pas de nature à faciliter la tâche à l’ANC qui, pour la première fois depuis la fin de l’Apartheid, fait face à une véritable opposition susceptible de lui faire perdre la majorité absolue qu’elle s’est toujours garantie au sortir des élections.

En raison de cette affaire dans laquelle Nosiviwe Mapisa-Nqakula n’a cessé de clamer son innocence, des députés de l’opposition ont toujours réclamé sa démission de la tête du Parlement. Chose qui, aujourd’hui, est devenue une réalité. Nosiviwe Mapisa-Nqakula est la énième personnalité de l’ANC a être noyée dans une affaire de corruption. Des passifs qui ont égratigné en Afrique du Sud l’image de ce parti d’avant-garde dans la lutte contre l’Apartheid et qui régnait sans partage sur le pays à la fin du régime raciste.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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