La nomination d’une nouvelle Principale noire dans une école primaire à Roodepoort, dans la banlieue de Johannesburg, fait scandale parmi les parents d’élèves majoritairement métisses que le syndicat des enseignants accuse de racisme.
Racisme ou incompétence ? La nomination d’une Principale dans une école primaire à Roodepoort, dans la banlieue de Johannesburg n’a pas plu à une grande partie des parents d’élèves qui protestent contre son incompétence. Sauf que cette personne est de couleur noire et la majorité des plaignants sont métisses. Le syndicat des enseignants a condamné des attaques « teintées de racisme », peut-on lire sur RFI.
« Manque de qualification » ?
Vendredi dernier, la police a dû intervenir pour calmer le mécontentement des parents d’élèves de cette école. Elle a escorté le nouveau proviseur qui sortait de l’école sous les huées et les projectiles de personnes qui lui reprochent « un manque de qualifications ». Sa nomination serait aussi due à une « affaire de corruption », selon eux.
Le syndicat des enseignants s’est inquiété de ces incidents, dénonçant des attaques « teintées de racisme ». Une réunion d’urgence et des négociations ont été lancées par le député provincial en charge de l’éducation. Beaucoup de parents n’envoient plus leurs enfants à l’école en signe de protestation, depuis cette nomination.
« Séparer les enfants par culture »
Au mois de février, la composition des classes dans une école maternelle et primaire de Pretoria, la Curro Foundation School, avait suscité la polémique et l’indignation en Afrique du Sud, particulièrement chez les parents d’élèves. Dans ces deux établissements, les enfants noirs et blancs sont séparés, un acte incompréhensible pour les parents d’élèves qui, en signe de protestation, ont signé une pétition avant de porter plainte. Cette composition a été faite pour « séparer les enfants par cultures afin qu’ils bénéficient d’un enseignement dans leur langue », s’était défendu la direction.
Face à la multiplication de ces affaires de racisme, les autorités sud-africaines ont lancé des consultations dans toutes les écoles de la région.